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Anderson sur un chemin de liberté

Lettre du Brésil, septembre 2011.

Cette lettre évoque l'expérience de vie et d'éducation d'un jeune brésilien, Anderson, qui fut accueilli à la Fazenda do Natal (Centre Points-Coeur au Brésil).

« Pour terminer cette lettre, j’aimerais vous parler d’Anderson, un jeune orphelin que nous avons accueilli jusqu’à sa majorité à la Fazenda. Arrivé à seize ans, il est donc venu vivre parmi nous déjà bien marqué par beaucoup d’épreuves passées dont la plus dure fut bien entendu celle de son abandon. Sa maman est apparue subitement dans un orphelinat en demandant de le garder quelques jours et elle n’est jamais revenue.

Anderson n’a pas toujours été facile, ceux qui se sont occupés de lui se sont vite rendu compte que même à seize ans, il avait encore à apprendre tellement de choses basiques de l’existence. En premier à aller à l’école. Puis ensuite, grandir sans être esclave de sa paresse, participer aux tâches d’une maison, aux besoins d’une communauté, cuisiner, laver son linge, prier… À la fin de son temps parmi nous, nous lui avons même trouvé un petit travail. Malheureusement il a profité de sa première paye pour s’acheter de la drogue et il commençait à rentrer de plus en plus fermé et violent. Un soir il a usé de ses poings pour régler un différent avec Matheus et nous avons donc dû lui demander de partir de la Fazenda.

Nous avons ensuite appris qu’il avait été arrêté pour attaque à main armée. Mais le contact n’a pas été brisé. Au contraire, c’est peut-être dans ce moment de détresse que nous avons le plus d’opportunité pour montrer aux personnes combien elles sont aimées. Nous sommes allés voir Anderson à la Delegacia (maison d’arrêt) à plusieurs reprises. Puis nous l’avons aidé pour ses papiers et l’avons aussi accompagné pour qu’il trouve un centre de réhabilitation et puisse se désintoxiquer.

Je ne l’avais plus vu depuis longtemps et lorsque je suis parti dimanche dernier célébrer la Messe à Candeias pour la fête de la famille, quelle ne fut pas ma surprise de le voir au premier rang : Anderson, calme et tranquille. Il profitait d’un camion de sa communauté thérapeutique pour aller à la Messe. Lorsque je le regardais, je voyais en lui la confirmation que toute œuvre d’éducation est bien une petite semence plantée dans le cœur de chacun, semence qui ensuite portera un fruit que nous ne soupçonnons pas. Anderson qui toujours arrivait en retard à nos offices et se mettait au dernier rang, voilà qu’il est en face de moi, au premier rang et arrivé avant moi ! Et il est là de sa propre initiative. Nous continuons à le visiter régulièrement et espérons qu’il pourra sortir rapidement et repartir sur de meilleures bases. Je le confie tout spécialement à vos prières. »

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3 Commentaires

  1. Anonyme

    j' ai eu la grace de m'occuper d'anderson a la fazenda, pendant presque un ans, il est encore pour moi un visage tres marquer dans ma memoire.
    rien est perdu, et anderson sait bien que tout qu'il a recu a la fazenda sait bien encore ancrer dans sont coeur, sa premiere place dans l'eglise comme tu a citer a l'article c'est simplement un cris de un enfant homme que veut encore gouter le regard d'amour qu'il a recu en la fazenda. merci pour donner des nouvelles de Lui.
    ana paula

  2. gabrielle bonansea

    Si Anderson se souvient de "vovo" Gabriella dites lui à la prochaine occasion que  moi je me souviens de lui et que je lui envoie un abraço forte.. Que Deus le abençoe!