Home > Arts plastiques > Chagall, peintre de la lumière

de Sylvie Bethmont-Gallerand
Propos recueillis par Isabel Rodelet

Sous le titre de « Chagall, entre guerre et paix » c’est une véritable rétrospective du célèbre peintre qu’offre le musée du Luxembourg jusqu’au 21 juillet prochain. A travers quelques tableaux, Sylvie Bethmont-Gallerand a accepté de nous introduire à cette exposition.


© Tous droits réservés

Autoportrait devant la maison (1914).

Marc Chagall, comme Rembrandt qu’il aimait tant, est l’un des artistes au monde qui a réalisé le plus d’autoportraits. Rembrandt en a peint 99, en ce qui concerne Chagall, c’est incommensurable. Il a peu peint le portrait des membres de son entourage. Il aimait se croquer lui-même. Pour un peintre voilà un modèle facile à avoir sous la main ! Il aimait garder ainsi une trace de son évolution, lui qui était selon les mots de Pierre Provoyeur, « le plus grand conservateur de son œuvre ». Et quelle œuvre ! Il a presque vécu un siècle (1887-1985) travaillant sans relâche de l’aube au couchant.

Dans cet autoportrait, il se dépeint en jeune homme élégant devant une isba de bois. Cette isba est une évocation de sa jeunesse à Vitebsk, petite ville de la Biélorussie, dans la zone de résidence réservée aux juifs, que l’on nomme le Shtetl – « où le ciel passe partout ». Il y avait installé son atelier. Pour moi, ces maisons de bois représentent l’intériorité dans son œuvre. A l’extérieur, donnant sur la rue, il y a des maisons de pierres et de briques et des boutiques comme celle de sa mère. Dans la cour, dans l’intime de la famille, et dans l’intime de l’être, il y a ces maisons en rodins de bois qui s’adossent à la campagne.

 

Le Rabbin de Vitebsk (1914-1922).

Toute sa vie, Chagall a fait de nombreux portraits de Juifs : des Juifs en prière, des Juifs à la Torah et des Juifs errants portant un sac sur l’épaule. Monumentale, la figure de ce juif pieux, portant les phylactères enroulés sur son bras et son front, comme le veut la loi, évoque celle du père de Chagall priant tous les matins, revêtu de son châle, le Tallith. Face à face avec cet homme en prière, nous sommes plongés dans une vision en noir et blanc (deux vraies couleurs pour Chagall), avec un peu d’ocre et un nuage de bleu – généralement les rayures du Tallith étaient bleues. L’espace du tableau est haché, strié, découpé, rythmé, jusqu’au fond qui garde les traces de ce que Chagall aura appris des peintres cubistes.


 © Tous droits réservés
 

Si tous s’accordent à considérer Chagall comme l’un des plus grands coloristes, il me semble qu’il y a une couleur fondamentale chez ce peintre et c’est le blanc. La couleur spirituelle, la couleur du lien de la terre au ciel, des nuages et de la nuée, la nuée biblique. Pierre Schneider appelait Marc Chagall « le nuageux », je dirais « le nuéeux ». Ce blanc n’est pas une réserve, un suspends du pinceau, la couleur du papier ou de la toile laissée en réserve, ce qui pourrait paraître plus lumineux. C’est un amas de pigments blancs et donc quelque chose de dense, une matière picturale qui oblitère l'espace.

Chagall, lui, dit qu’il est bleu : « Je suis bleu comme Rembrandt était brun ». Il conclut son autobiographie, Ma vie (1922), par ces mots « Je suis certain que Rembrandt m’aime »… Mais le nom de son père était Ségol. Un nom russifié en Chagal, auquel notre peintre ajoutera un deuxième « l » en arrivant à Paris, pour mieux voler sans doute. Ségol évoque la racine hébraïque du mot violet. Dans, Ma vie, Chagall raconte que ses professeurs lui dispensaient des cours gratuits car il peignait au moyen de cette couleur inusitée et si peu réaliste. Et la couleur violette-pourpre peut être retrouvée tout au long de son œuvre. Les couleurs qui reviennent toujours dans ses tableaux sont le rouge, le jaune et le bleu, un peu de vert et donc le violet. Il a une façon de les faire sonner ensemble qui n’appartient qu’à lui. Durant sa longue carrière il a souhaité peindre des œuvres de plus en plus monumentales plongeant dans la couleur, en une immersion totale, celui qui les regarde. Dans sa jeunesse, en 1920,  il a peint des décors pour le théâtre yiddish de Moscou et poursuivra cette activité au long de sa carrière, jusqu’au décor du plafond de l’Opéra de Paris en 1965. A la fin de sa vie il réalisera les immenses toiles du Message biblique, conservées en son musée de Nice, et ira jusqu’à peindre des vitraux dont il dit qu’ils sont « une cloison entre son cœur et le cœur du monde », s’appropriant ainsi toute la théologie de la lumière des 13ème et 14ème siècles.

En quittant Vitebsk, en 1910, il dit partir à Paris, la ville-lumière, « vers la couleur-liberté ». Nous pouvons aussi noter que, parfois dans son œuvre, l’arc-en-ciel est blanc, alors que les couleurs du spectre lumineux, rouge, orangé, jaune, vert, bleu, indigo, violet – que l’arc en ciel déploie au naturel – sont réparties dans la toile.

 

Le triptyque : Résistance/Résurrection/Libération  (1937-1948).


Résistance © Tous droits réservés

Au départ, il s’agit d’une seule grande toile nommée Révolution : quelques drapeaux rouges encore visibles sur l’œuvre finale, en gardent la trace. Mais la Russie des Soviets déçoit Chagall, alors il coupe sa toile pour en faire un triptyque. Ce choix n’est pas innocent : le triptyque est la forme par excellence du tableau d’autel chrétien.


Résurrection © Tous droits réservés

Dans ce triptyque, il est possible de suivre l’évolution de motifs d’une toile à l’autre. Ainsi retrouve-t-on trois fois le peintre, trois fois le Juif à la Torah, trois fois la foule, trois fois le Crucifix (Chagall, très souvent, ceint les reins du Crucifié d’un Tallith, le châle de prière comme on le voit sur le tableau du Rabin de Vitebsk). Dans la dernière toile, le Crucifié est moins apparent, relégué en haut à gauche en une évocation lumineuse. C’est la figure d’un violoniste, qui occupe la première place et retient le regard. Il est posé sur une piste de cirque au centre d’une mire ou d’une cible. Depuis la période des impressionnistes et tout au long du XXe siècle, les artistes, tels Seurat, Renoir, Toulouse-Lautrec ou Picasso aimaient beaucoup aller au cirque y puiser des motifs et le souffle de leur inspiration. Ce cirque est devenu, dans leur œuvre, une métaphore de la vie. Rouault peignait des têtes de clown qui se transformaient en tête du Christ. Chagall est lié au monde du spectacle depuis sa jeunesse, Bella sa première femme avait fait des études théâtrales. Il a créé de nombreux décors de théâtre et de ballets. Ambroise Vollard, son marchand avant la deuxième guerre mondiale, avait mis à sa disposition une loge au Cirque d’Hiver.  


Libération © Tous droits réservés

Sur la première toile de ce triptyque, le peintre est couché au pied de la croix, sur la deuxième il fait corps avec le corps du Christ, sur la troisième il fait face au violoniste.

Il y a, pour Chagall, un lien très intime entre le peintre et le crucifié. Ce que montre une toile dans la même salle (Devant le tableau, 1968-1971) dans laquelle Chagall se représente lui-même en crucifié, son nom « Chagall » apparaissant en lettres hébraïques sur le titulus (ou pancarte) à la place de la mention INRI (Jésus de Nazareth roi des juifs). Le crucifié, dans ses tableaux, est la figure du peintre qui se donne. Il se voit lui-même « donnant sa vie pour ses amis » (Jn 15, 3), livré à son art, à ceux pour qui il peint, c’est-à-dire l’humanité toute entière. Ici il offre son cœur : sa main se détache de la croix pour offrir son cœur au monde.  Nous voyons ici comment Chagall s’approprie ce motif de l’art chrétien et « la figure du Christ qui depuis l’enfance l’obsède ». Il a 84 ans quand il peint ce tableau, or le monde de l’enfance ne le quitte pas. Au centre de la toile, comme enchâssé dans la nuée blanche, un tableau dans le tableau que le peintre à tête d’âne peint devant nous, est noir comme un tableau d’école sur lequel une craie blanche trace des motifs. La croix se détache sur l’habituelle rue de Vitebsk, veillée par ses parents (et non Marie et Jean). Il se représente sur la croix mais également à côté de la croix, avec une tête d’âne. Ce qui peut évoquer l’animalité, celle d’un peintre qui possède les qualités comme les défauts de cet animal biblique : la paresse, voire la bêtise, mais aussi la fidélité, l’humilité qui en font la monture de Moïse (premier prénom de Chagall) comme celle du Messie.


Devant le tableau © Tous droits réservés

De l’ensemble de cette exposition, nous pouvons encore relever l’importance de la foule dans son œuvre. Peu d’artistes se risquent à peindre la foule. « Sa » foule, ce sont souvent des Juifs qui viennent de subir un pogrom et qui entourent parfois le crucifié (ce que l’on retrouve peu dans les images chrétiennes de la crucifixion, sauf pour évoquer la montée au calvaire).

Chagall a vécu 98 ans, c’est un long parcours lui a offert le temps de produire une œuvre gigantesque où chacun, quelle que soit sa religion ou ses convictions, peut se retrouver. Sauf pour les nazis qui ont détruit certaines de ses toiles, il n’a jamais été un artiste maudit : le succès et la reconnaissance l’ont comblé dès qu’il a commencé à peindre. A mesure qu’il progressait en âge, son message semble s’être résumé en un seul mot : l’amour. A la fin de sa vie, comblé d’honneurs, mais resté humble et libre, il souhaitait que son œuvre soit un message universel d’amour et de paix.

Comme le disait son ami le poète Guillaume Apollinaire, « la joie venait toujours après la peine »… Chagall nous laisse un œuvre multiple (faite de gravures, de peintures, de sculptures, de vitraux, de tapisseries, de mosaïques et de céramique) où le rire se mêle aux larmes, et une certaine gravité – au sens du mot biblique de « gloire », de « poids » -, est toujours liée à un humour allant parfois jusqu’au grotesque. Mais toujours la lumière est première, car pour lui la couleur, c’est la lumière, une « lumière-liberté ».

Sylvie Bethmont-Gallerand, biologiste de formation, pratique la gravure sur cuivre (eaux-fortes) depuis l'âge de 11 ans. Depuis de nombreuses années, elle enseigne l'iconographie biblique à l'Ecole cathédrale de Paris et à l'Ecole Normale Catholique en hypokhâgne.

Vous aimerez aussi
« Lucis Potentia » ou l’image visible d’une vérité invisible
« Que la lumière soit ! »
Vienne : une voix d’enfant dans la tragédie
Mgr Aupetit : « L’Espérance est le propre de l’homme »

4 Commentaires

  1. Bonjour, je suis restauratrice de tableaux et admire cette description qui reflète tout à fait l'âme d'une passionnée. Néanmoins je tiens à rappeler qu'une peinture ne doit pas être jugée que sur le plan de l'émotion qu'elle peut dégager mais aussi la technique. L'expression de la douleur peut très bien être représenté par l'ordre de la technique par exemple. La tension n'est pas forcément synonyme du désordre. En musique l'exprission même d'une ambiance très surréaliste s'appuie sur des règles de solfège qui sont très mathématiques. Ce n'est pas du désordre même si elle peut en donner l'apparence! En peinture il en est de même ! On ne doit pas utiliser une couleur dans tous les sens. Il faut respecter la peinture et ses matériaux. 

    Le beau pour moi n'est pas une notion si subjective que l'on pense. Philosophiquement le beau se définit clairement en apportant une source commune à tout ce que l'homme qualifie de beau. La source commune (tirée d'ailleurs de la racine latine : ars artis ) est la technique. Le beau est donc réalisé de manière juste et mathématiques. Il s'apprend et se travaille avec patience, en donnant le meilleur de soi et en continuant sans cesse de s'élever dans la prouesse des dernières techniques connues de son temps. Ainsi, bien entendu on ne peut pas qualifier une œuvre de Giotto moins belle qu'une œuvre de Raphaël puisque dans le contexte historique de l'époque de Giotto; les connaissances en perspective n'étaient pas les mêmes.

    Petit rappel : La sagesse chrétienne s'abat sur celui qui cherchera toujours à se dépasser. Le beau mêlé au talent se confronte alors à une difficulté. Et parce que c'est difficile, que le peintre sage visera toujours plus loin pour atteindre finalement une approche de la perfection. La perfection est certes utopique mais en gardant à l'esprit cette soif, le peintre se rapproche du coup ,toujours et de plus en plus, auprès de Dieu. Ne pas aspirer au meilleur, c'est une offense à l'appel du Seigneur. 

    De mon oeil averti et professionnel je trouve que chagall manque de rigueur et ne se surpasse pas dans sa technique…

     

  2. Sylvie Bethmont

    Réponse de Sylvie Bethmontà Art generis :   Merci de ce long commentaire. Entre enthousiastes l’on peut se comprendre (je préfère « l’enthousiasme », d’essence divine, à la « passion », qui peut être destructrice). 1- Du point de vue de la technique Chagall ne s’est pas cantonné à une (ou des) technique(s) picturale (s) : huile ou techniques mixtes. En plus de huit décennies d’une vie d’artiste reconnu et fêté il n’a cessé d’évoluer, tout en conservant ses acquis. Il s’est initié très tôt à la gravure dont il est l’un des maitres -gravure sur métal mais aussi lithographies. Ses nombreuses étapes de travail le font utiliser toutes sortes de techniques : dessin, plume et encre, aquarelle, gouache, pastels (voir le catalogue de Pierre Provoyeur sur Les pastels du message biblique), collages (y compris en piochant dans les réserves familiales : chaussettes d’enfants ou tissus de grands couturiers). Il est au-delà d’un peintre, auteur de livres, de poèmes il a aussi bravé l’interdit biblique de représentation des images en trois dimensions, réalisant des céramiques auprès des potiers de Vallauris, en compagnie de Picasso, et des sculptures que l’on peut voir en son musée de Nice (voir le catalogue et le site de l’exposition de « La Piscine »  à Roubaix, Marc Chagall, l’épaisseur des rêves  [2012-2013],  consacrée à cet aspect de son œuvre). Loin d’être un artiste isolé, il a su travailler en équipe, pour réaliser des costumes et décors de théâtre et de ballets, mais aussi le plafond de l’Opéra de Paris. Et, comme pour tous les grands artistes de son temps ses œuvres ont servi de base à la réalisation de mosaïques et de tapisseries. C’est dire si l’étude des techniques de Chagall est loin d’être achevée ! 2- Pour juger de son œuvre il faut aller la voir de près dans les musées et expositions. Tous les ans plusieurs expositions sont consacrées à Chagall, à travers l’Europe. En ce moment au Musée national Marc Chagall à Nice « D’une guerre l’autre », fait écho à celle de Paris. Une œuvre doit être vue face à face, au plus près de ce qui fait sa « chair », comme le disait Paul Baudiquey (voir le podcast de l’émission « Chagall, le peintre-poète », sur RCF). 3- Des restaurateurs se sont déjà attelés à la restauration et à l’analyse technique de son œuvre. Par exemple l’on peut trouver un beau dossier sur la restauration de la « Boîte à Chagall », les rideaux du théâtre juif de Moscou, dans le catalogue de l’exposition de la Fondation Gianadda (en 1991). 4- Chagall travaillait du matin au soir. Dans l’une de ses « Radioscopies », (25 mai 1971), consacrée à notre peintre, lorsque Jacques Chancel lui demande quel conseil il donnerait aux jeunes, Chagall répond « travailler, travailler sans cesse ».   Je vous souhaite une longue vie de travail au service et au contact des peintres et de la peinture.

  3. Sylvie Bethmont

    Réponse bis : Chagall a pratiqué l'art du vitrail aussi, en collaboration avec l'atelier Simon à Reims :

    Je me garderai d’oublier l’art du vitrail auquel Chagall a consacré la dernière partie de sa vie.

    La Chapelle des Cordeliers à Sarrebourg vient d’inaugurer un  « parcours Chagall »  qui conduit le visiteur à l’immense verrière « La Paix » (ou l’arbre de vie) qui est l’avant-dernier vitrail que Chagall a réalisé, en 1974-1976,  œuvre de collaboration avec l’atelier des verriers Simon-Marq de Reims.

     

    Tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 18h
    sauf le mardi et le dimanche matin.
    SITUATION :
    Place des Cordeliers
    57400 SARREBOURG

  4. Denis

    Bien chère Art Genresi, 

    merci pour ce commentaire intéressant et profond dans lequel vous exposé une conception de la beauté qui n'est pas sans fondements sérieux ni sans le poids, on le comprend, de votre expérience d'artiste et de restauratrice. L'article, à tort ou à raison, ne s'apesanti pas sur la technique, et vous avez absolument raison de ne pas vouloir qu'on laisse à l'émotion les pleins pouvoirs du jugement: ce serait paradoxal. Mais ce que tente l'auteur (on ne peut dire "ce qu'il résussit", car c'est une tâche toujours à reprendre) est une chose qui, à mon sens, dépasse l'enjeu que vous soulignez.  Il recherche à mettre en lumière la figure fondamentale d'une oeuvre, qui, au delà de tout intellectualisme et de tout sensualisme, au delà même de la technique, fait que ses tableaux nous parlent aujourd'hui et résiste à l'épreuve temps.

    Aujourd'hui tous les artistes se définissent par rapport à une technique : je fais de l'huile, de la boîte de conserve, du land art, etc. Lorsque je dis "au delà", ce n'est  pas pour nier l'intelligence (il m'a toujours semblé que Chagall peignait dans le verbe), ni l'émotion qu'il suscite (débordante) et encore moins sa tecnique (bien présente bien qu'il n'en soit jamais esclave). Car Giotto n'est pas seulement un grand peintre parce qu'il a fait tout ce qu'il a pu avec les moyens de son temps. Et ce qui le rend incomparable n'est pas qu'il ne puisse pas bénéficier du catalogue  des eurekas concécutifs. Lorsque Giotto peint, quelque chose s'élève au dessus de la technique et du temps. Ce n'est pas une idée platonicienne. Mais plutôt quelque chose comme de la vie. Ou comme une la flamme du sanctuaire. Il se fait le serviteur d'une quête qui ne peut se diluer dans un toujours plus, car elle s'arrête soudain en adoration devant la présence du Dieu fait homme et s'exclame devant la lumière dont la terre, alors, se revêt. 

    Quant à Chagall, son oeuvre est aussi de l'ordre de la vie et de la présence (de Dieu?).  Comme la vie, il déborde et le désordre, sans doute menace. Mais pas tant que ça : Chagall met la couleur dans la verbe. Chagall, est poète.

     

     

Répondre à Denis Effacer la réponse