La chanson « Aurélie » du « Colonel Reyel », est classée numéro un des ventes depuis sa sortie en avril 2011 et sur Youtube, on note déjà plus de 20 millions d’écoutes. La chanson a tourné en boucle cet été dans les discothèques comme sur les radios de l’hexagone. Un succès incroyable et étonnant, puisque le sujet est politiquement très incorrect. La chanson raconte en effet l’histoire d’Aurélie, une adolescente qui choisit de donner la vie à son enfant, malgré son entourage qui veut lui imposer l’avortement.
La chanson fut vite récupérée et a suscité une polémique entre « pro-life » et « pro-choice ». Ainsi le journal « Libération » monta aux barricades pour dénigrer le « Colonel Reyel » alias Rémy Ranguin, et l’accuser de prosélytisme pro-vie, de dérive sectaire et religieuse. L’article de « Libération » montre à quel point le débat en France est stérile et polarisé : à aucun moment l’auteur de l’article ne parvient à sortir de son schéma de pensée pour s’intéresser à la personne dont il est question : Aurélie. Le débat de l’avortement reste figé dans des concepts sclérosés et moralistes. Le journaliste de Libération cherche surtout à diaboliser l’adversaire et à faire des amalgames. Le débat reste abstrait et consiste à opposer des droits et des règles les uns aux autres. D’un côté le droit à la liberté de faire n’importe quoi, de l’autre le droit à la vie.
Dans cette guerre de tranchées, la chanson du colonel Reyel apporte un grand souffle de fraîcheur. Notons que le texte de la chanson n’évoque à aucun moment un débat contre l’avortement. Colonel Reyel se borne à raconter la galère d’une personne, fragilisée par sa grossesse, sa jeunesse et les pressions extérieures. Au moment où justement Aurélie aurait besoin d’aides concrètes et de l’appui des siens, elle est blessée par la violence, le rejet et la mauvaise foi autour d’elle.
Si la chanson a eu tant de succès, c’est qu’elle aborde avec pudeur, humanité et compassion la souffrance d’une future maman dans le monde d’aujourd’hui. L’exemple d’Aurélie révèle le désarroi, la solitude et la culpabilisation subie par tant de mères célibataires et tant de jeunes filles poussées, forcées, contraintes d’avorter pour sauver leur place dans leur classe, dans leur famille, dans leur carrière, dans leur milieu.
Autour d’Aurélie, c’est la pensée unique : vu son âge et sa situation, pour le confort de son copain, la réputation de sa famille et sa propre « réussite », Aurélie doit avorter. Aurélie a l’audace « de penser autrement » et elle doit assumer son choix : financièrement, humainement, maternellement. Pour l’entourage, la liberté de donner la vie signifie : débrouille-toi, assume toute seule !
Colonel Reyel met en lumière la violence des conditionnements de pensées, des schémas culturels prédéterminés qui essayent d’enfermer Aurélie dans la « solution » de l’avortement. La chanson suit le processus de décision d’une personne qui dit « je » face à ses parents et à son milieu. Un « je » qui n’est pas une proclamation égocentrique, révolutionnaire ou anarchique d’adolescent mais qui s’enracine dans le désir du bien et de la vie. Le choix d’Aurélie n’est ni le « caprice du moment » ni le choix de facilité ou d’un intérêt égoïste. Le don de la vie est une décision par rapport à un bonheur pour elle et son enfant. Pour ce bonheur, elle accepte la précarité et le rejet familial et social.
La chanson dénonce, avec ingénuité et humour les pressions incroyables subies par la jeunesse d’aujourd’hui pour homologuer et banaliser la sexualité irresponsable et l’avortement.
Par ailleurs, l’histoire d’Aurélie rappelle que la liberté a besoin d’être éduquée, encouragée, soutenue. Sans l’amitié, il est presque impossible de prendre une distance par rapport au « caprice » ou aux difficultés du moment et pouvoir discerner et choisir le vrai bien. Dans un moment de grande fragilité, on a tout particulièrement besoin de la présence d’amis qui ne défendent pas leur intérêt ou leur idéologie, mais cherchent notre vrai bonheur.
La chanson « Aurélie » est aussi un signe d’espérance dans le débat sur l’avortement. Elle invite à écouter la souffrance, à être présent et à vivre la compassion avant de défendre des positions idéologiques. Ainsi, on peut espérer que ce tube favorisera une approche plus personnelle et plus pragmatique de cette douloureuse question.
Malheureusement ce chanteur a expliqué hier sur Europe 1 qu il était favorable a l avortement et regrettait les polémiques . Laisse un sentiment un peu ambiguë sur la pensée unique matraquée .
Mes propos n'engage que moi, ou est le vent de fraicheur?, la pudeur? etc…
"CR met en lumière la violence des conditionnments de pensées des schémas bla-bla-bla"…
Enfin, CR n'a rien d'un POETE lorsqu'il parle de la premiere fois d'Aurélie, l'épisode n'a rien de romantique cela ce passe dans une voiture, ils sont seuls plutot glauque vous ne trouvez pas?etc…
Ce qu'il y a avant cette phrase dans le couplé, et aprés en dit long, es-ce un mirroir sur sa facon habituel de considéré les femmes ou le reflet de la societé dans la qu'elle il vie .
Je vous laisse relire le texte ou écouté la chanson je cite "comme ont dit dans les quartiers, elle est saignée" Le reste du couplé vaut aussi sont pesant de cacahuete, lieu de tiré Aurélie vers le haut il donne encore a travers cette phrase une nouvelle image dégradé de la femme dont certain jeune n'ont aucun respect.
Comment voulez vous que je prete foi a ce genre de texte, défendre et se battre pour la vie ne peut pas ce faire avec de tel mots.
J'éspére aussi que chacun d'entre vous a eu l'occasion d'écouté autre chose que ce tube de l'été qui a surment fait sonné les tiroires.
bon je pense que tout le monde a compris que "JE N'AIME PAS" par curisioté allé donc ecouté son autre titre "ma star" vous en aurrez pour votre argent trois minutes: vingt deux de" MOI JE" alors permettez moi de douté de sa sincerité.
Yannick
si le couplet sur l'acte sexuel n'est pas très heureux, il montre la banalité de la sexualité, l'insouciance généralisé avec lequel il est vécu… mais ses conséquences ne le sont pas, ce que montre très bien un autre couplet: "ceux qui n'acceptent pas qu'elle veut donner la vie, mettre au monde un enfant ne devrait pas être puni, c'est la plus belle chose qui soit, et si tu nies, c'est que tu n'as rien compris."
Ce qui me semble intéressant et bouleversant, c'est que ce jeune chanteur, visiblement bien loin des débats qui entourent l'avortement, et peut conscient des conséquences réelles de telle où telle prise de position, face à une situation concrète donnée, s'ouvre spontanément, naturellement, vers la beauté de la vie donnée. Cette grandeur là, donner la vie, est sans commune mesure avec tous les arguments (qui ne sont pas sans fondements) des proches d'Aurélie et de ce fait, les balaye tous. Cette fidélité à l'attirance pour ce qui est bon et juste, préssentie dans les premier changements du corps de la jeune fille, permet l'audace de dire "oui", de résister à la peur qu'engendrent les insinuations de la famille… Cela est émouvant au plus au point. Bye bye…
Fréd
la liberté est un bien précieux dans ce monde ici-bas… j'admire beaucoup ceux qui savent donner sans se soucier d'un retour de manivelle, donc j'apprécie cette chanson, tout comme l'article