C’est en 1987 que Gundula Jacobs débute ses études de peinture aux USA. Elle découvre que l’art n’est pas seulement une question de don, mais qu'il nécessite un travail assidu. Interview de cette représentante de la tradition réaliste.
En 1990 elle s'installe définitivement en France, en Anjou, avec son mari Ted S. Jacobs, fondateur de l'école Albert Defois. Après ses études elle expose aux Etats-Unis, en France, en Suisse et au Liban. Elle commence également à donner des cours de peinture. Ses œuvres se trouvent dans des collections privées de nombreux pays.
Depuis 2014, elle se consacre exclusivement à l’enseignement et propose un programme de peinture intensif de 6 mois limité à 6 élèves (tous niveaux) dans l'école Albert Defois. Rencontre.
Gundula Jacob, pouvez-vous nous parler de votre travail en peinture?
Je travaille à l'huile dans un style réaliste. Cette approche s'inscrit dans la tradition en étudiant la diffusion de la lumière sur le sujet. Je suis un peintre de la lumière, de ses effets clair-obscurs, de ses vibrations… L'artiste suggère ce que l'œil perçoit. La technique pour atteindre ce degré de réalisme exige des études avec un très bon professeur. J'ai eu la chance de trouver cela auprès d'un grand maître, Ted Seth Jacobs.
Pouvez-vous nous parler de lui, de la fondation de l’école Albert Defois ?
Avant de créer son école en 1987, Ted Jacobs, amoureux de la France, s’y rendait régulièrement depuis plus de 20 ans. Ce pays, faisait vibrer son âme d'artiste et il y avait acheté une maison. À New York, ses élèves lui ont demandé de venir en France pendant l'été pour suivre des cours. Ainsi était née l'idée, chaleureusement accueillie par Monsieur Albert Defois, à l'époque maire des Cerqueux sous Passavant, de fonder une école de peinture. L'école a fleuri et transformé le petit village endormi, en accueillant de très nombreux élèves venant de partout dans le monde. Martine Vaugel, artiste sculpteur et professeur, a également quitté New York pour s'installer définitivement aux Cerqueux sous Passavant.
Au cours de ces années, Ted Jacobs a formé des centaines de bons peintres, surtout des américains, qui à leur tour ont créé des écoles des beaux arts.
Ted Jacobs a ainsi joué un rôle très important dans la transmission de la tradition picturale. Après l’arrivée de la peinture dite moderne (processus commencé avec les impressionnistes), cette peinture réaliste, pratiquée depuis des siècles, et qui a donné tant de merveilleuses œuvres, a été quasiment interrompue voire perdue. Contrairement aux États Unis, où le réalisme est enseigné et pratiqué couramment, on ne trouve plus aujourd’hui cet enseignement classique dans les écoles des beaux arts françaises. C’est à mon sens une chose triste.
Qu’est-ce que Ted Jacobs vous a apporté en propre dans votre travail en peinture (vous aviez déjà fait des études aux USA avant de le rencontrer) et que vous avez aujourd’hui à cœur de transmettre ?
Avant d'aller à New York avec une bourse pour étudier à la NY Academy of Arts, j'avais déjà été disciple de trois professeurs pendant un an en Californie. Mais c'est en Ted Jacobs, à l'époque professeur à la grande école des beaux arts " Art Student's League" à New York, que j'ai trouvé le réalisme qui me correspondait. Le "Restructured Realism" de Ted est l'étude de la perception et de la suggestion optimale que l'on peut atteindre en peinture vis-à-vis de ce que l'on voit. C'est une vision contemporaine qui a ses racines dans le passé et qui, probablement, éclairera les décennies à venir.
Cette façon de travailler, soit en dessin ou en peinture, est complexe car elle doit réunir de nombreux aspects qui font l'ensemble de ce que l’on voit. Non seulement on doit apprendre à percevoir des effets de lumière diffusée sur le sujet, ce qui est extrêmement subtile, mais il y a aussi la structure des sujets naturels à connaître, les valeurs et couleurs des tonalités, la perspective, et bien sûr, la technique de suggérer tout cela physiquement (crayon, pinceaux, palette…)
Ted a eu le génie de synthétiser l’apport des siècles pour le proposer à notre temps. Il est l’auteur de quelques ouvrages, un sur le dessin et un autre sur peinture ainsi qu’un dictionnaire de la structure humaine. Ce sont des références précieuses pour tous ceux qui travaillent dans ce style réaliste.
J'ai la grande satisfaction de transmettre à mon tour cet art sublime en restant très fidèle à ce que Ted enseigne.
Gundula, pouvez-vous nous parler plus concrètement de cet enseignement ?
Depuis 2014, Ted m'offre gracieusement l'usage de son école tout en continuant d'y accueillir ses propres élèves pour des stages de un à trois mois.
Cette année mon programme de 6 mois intensifs limité à 6 élèves débutera le 6 juillet. Il est aussi possible de s'inscrire pour 3 mois. Le nombre réduit de participants permet un accompagnement individuel intensif de chaque élève.
Le matin est consacré au travail d'après modèle nu, en gardant la même pose pendant un mois, ce qui permet une étude en profondeur. Le corps humain réunit toutes les problématiques du dessin et de la peinture et représente un exercice universel. L'après-midi est consacré à l'étude des natures mortes et de sujets spéciaux. L’étude est exigeante, mais les rapides progrès et l’ambiance conviviale permettent à chacun de trouver beaucoup de joie.
Site Internet de Gundula Jacobs : http://www.gundulajacobs.com/crbst_9.html
Page Facebook pour voir le travail de ses élèves : https://www.facebook.com/gundulajacobs.studio?fref=ts
Tu viens jusqu'en la racine de mon coeur,
pour en découvrir les rejets,
A la base, de la vie,
au Coeur de notre coeur,
se trouve un parfum de rose.
IL ne s'éteint pas,
Merci pour le tient.