Le 4 mai dernier, a eu lieu un concert dans les ruines de Palmyres. Le russe Valéri Guerguiev a dirigé l’orchestre symphonique du théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg. Des œuvres de Bach Prokoviev et Chtchedrine ont été interprétées comme un signe d'espoir dans un lieu qui symbolise la grandeur de la culture et de l'histoire syrienne.
En utilisant des expressions suggestives comme "une mise en scène savamment orchestrée", en soulignant les interventions de Vladimir Poutine pour l'occasion et en répétant que l'un des musiciens serait liée à l'affaire Panama Paper, beaucoup de médias n'ont reproduit la dépêche que pour faire de ce concert un acte de propagande Russe.
Symboliquement, les ruines de Palmyre, classées patrimoine mondial par l'UNESCO, représentent le raffinement d'un des berceaux de la civilisation dont le la culture multimillénaire est effroyablement attaquée par la barbarie de la guerre, les méthodes diplomatiques modernes et le fanatismes religieux.
De fait, l'antique cité a subi des destructions irrémédiables de la part des djihadistes. Des dizaines de personnes ont été exécutées dans ces lieux avant que les terroristes en soient chassés par les troupes du régime syrien soutenues par les russes. Il a fallu attendre fin avril pour déminer le site truffé d'explosif.
Ainsi, pour le chef d'orchestre Valéri Guerguïev, l'évènement était "avant tout d'un acte de solidarité civile avec les frères et sœurs" syriens. Il avait en effet déjà organisé de nombreux autres concerts dans des sites ravagés par la guerre ou les désastres naturels.
Mikhaïl Piotrovski le directeur du musée de l'Ermitage à Saint Petersbourg a été l'un des premiers à offrir son aide pour la reconstruction du site antique. Faisant sien le message d'espoir de ce concert il résumait le sens de cet évènement : "la Syrie a été blessée, mais elle n'a pas été détruite". Il affirmait ainsi l'espérance pour un pays effroyablement meurtri.