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Martyrs d’Egypte : le témoignage d’une petite fille

Dans cette vidéo, une petite fille raconte le martyr de son propre père ainsi que de ses compagnons de pèlerinage. Témoin direct du massacre du 26 mai dernier en Egypte, elle a aussi vu de ses yeux la victoire de la fidélité au Christ sur le fanatisme. Loin des paroles lénifiantes et faussement rassurantes, c'est une douleur mêlée de fierté qu'elle lance à la face du monde, comme un Alléluia triomphateur.

Si vous ne parvenez pas à lire la vidéo, cliquer ici : Facebook, Cyc

 

Des attentats à la bombe avaient déjà endeuillé les Copte début avril au Caire, faisant 45 morts. Peu après, au lendemain de l’Ascension, un groupe de terroriste de l’Etat Islamique arrête un bus de pèlerins qui se rendaient au monastère Saint-Antoine, à 200 km au sud de la capitale. Les bourreaux leur ont sommé tour à tour de prononcer la profession de foi islamique. Devant leur refus, les islamistes les ont alors abattus un à un. Ils ont laissé derrière eux 29 morts dont de nombreux enfants et environ 25 blessés. 

Douleur mêlée de rage, mais aussi d’une étrange gratitude. Voilà les sentiments que nous avons tous partagés en apprenant la nouvelle. Douleur, parce que nous ne pouvons humainement accepter l’inacceptable et qu’une telle injustice crie vers Dieu, douleur aussi de compassion pour ceux qui restent et qui attendent. Mais tout à la fois, une retenue sacrée nous empêchait de sombrer dans la révolte intérieur ou dans la haine. Quelque chose apparaissait, lumineux.

Tous les témoignages concordent : il s’agit de martyrs objectifs de la foi. Ce que nous avions devant les yeux était la figure de la foi. Le véritable martyr chrétien. 

(Photo : capture écran)

Revenir sur les paroles de la petite Julia Ibrahim nous permet de prendre la mesure d'un tel évènement : 

« Il y avait 4 voitures remplies de terroristes qui sont venus pour nous tuer. Et certain d'entre eux sont restés dehors pour nous empécher de fuir. Quand ils ont tiré, mon père a été touché au cou. Lorsqu'ils sont venus la première fois, ils nous ont dit de réciter la Chahada (profession de foi musulmane) pour qu'on devienne musulman, mais nous avons refusé et on leur a dit qu'on restera fidèles au Christ. Nous avons refusé de devenir musulmans, alors ils nous ont tiré dessus. Ils sont sorti du bus pour le brûler, mais ils n'ont pas réussi. "Marvi", le martyr, a dit "Je suis chrétien". Et tous les gens du bus ont dit à leur tour : "nous sommes chrétiens".  Dieu nous défendra parce que nous sommes chrétiens, nous ne sommes pas comme eux. Que Dieu leur pardonne. »

Face à un islam qui exige une obéissance de désespéré semant partout la terreur et la mort, ces chrétiens ont formulé un oui clair à la Vie véritable. D'un côté la brutalité calculatrice du fanatisme, de l'autre, la certitude de la foi et la simplicité de l'appartenance au Christ, couronnées par le témoignage suprême de la miséricorde. Ces adultes et ces enfants n'ont pas tremblé au moment fatidique. Plus encore, les survivants trouvent la force non moins héroïque de prier pour que Dieu pardonne aux bourreaux.

Des pèlerins ordinaires, en suivant « Marvi le martyr », nous ont montré ce que l'Esprit Saint peur faire dans le cœur des baptisés. 

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