Ce dimanche 13 octobre à Rome, le Pape François canonisera cinq nouveaux saints. Parmi eux le Cardinal John Henry Newman, grand théologien, prédicateur, écrivain, poète, et essayiste. Pour l’occasion, nous vous proposons un extrait d’un de ses sermons sur la résurrection du Christ. Newman, qui n’a cessé de rechercher la Vérité, étant prêt à tout perdre pour la suivre, nous invite à notre tour à nous mettre à son service.
Photo : Source
« Je m’adresse ici à tous ceux qui sont conscients du fait qu’ils désirent à titre personnel servir Dieu et s’efforcent de le faire. Quel que soit leur progrès spirituel, qu’ils osent ou non s’appliquer, à quelque degré que ce soit, le titre de chrétien, au sens le plus sacré du terme. Qui obéit à la Vérité se trouve du côté de la Vérité. Et la Vérité aura le dernier mot. Peu nombreux, mais forts dans l’Esprit, méprisés par le monde, mais allant de l’avant à travers leurs épreuves, les douze apôtres ont renversé la puissance des ténèbres et fondé l’Église du Christ. Que tous ceux « qui aiment le Seigneur Jésus-Christ sincèrement » soient absolument sûrs que, si faibles et si solitaires qu’ils paraissent, « la folie de Dieu est plus sage que les hommes et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes ». La foule est décevante, la sagesse humaine est vaine. Celui, au contraire, « qui craint le Seigneur recevra pareillement la louange ». Les meilleurs dons d’intelligence ne durent qu’un temps. Éloquence et savoir, finesse et habileté obtiennent influence et renommée sans retard ; mais elles disparaissent avec les hommes. Elles n’ont pas de racine dans le cœur des humains et ne survivent pas à une génération. La consolation de la Vérité qu’on méprise, c’est que ses œuvres durent. Ses paroles sont peu nombreuses, mais elles sont vivantes. Jusqu’à nos jours la foi d’Abel « nous parle ». Le sang des martyrs reste semence d’Église. […]
Ignace était seul contre la foule, comme saint Pierre l’avait été avant lui. Il a été mis à mort comme l’Apôtre l’avait été, mais il a transmis la Vérité, en son temps. Et, à la longue, nous l’avons reçue : si faibles et si solitaires que nous soyons, que Dieu nous préserve de ne pas la transmettre à notre tour. Que nous puissions Le glorifier par notre vie, par nos paroles et par nos travaux ; et puissions-nous rendre ainsi témoignage à la passion, à la mort et à la résurrection du Christ ! » [1]Sermons Paroissiaux I-22, Les Témoins de la Résurrection, Traduction Marie-Bernard Duvignau et Pierre Poque
Lire aussi l’article publié sur Terre de Compassion le 14 juin 2016 par Vincent Billot sur le Cardinal Newman
References
↑1 | Sermons Paroissiaux I-22, Les Témoins de la Résurrection, Traduction Marie-Bernard Duvignau et Pierre Poque |
---|