« La révolution sexuelle a libéré les hommes et les femmes, leur permettant de suivre leur propre chemin en dehors des schémas d’identification sexuelle traditionnels. C’est dans un tel chemin, en quête de liberté, de bonheur et d’amour que Teresa Frei s’est engagé. » [1]Présentation du livre faite par l’auteur, traduite de l’allemand par CI
Couverture du livre [2]Aimer les femmes – Une lesbienne cherche Dieu. Titre allemand : Frauen lieben – Eine lesbische Suche nach Gott. Ed MyMorawa 2019
Elle a longtemps travaillé avec succès dans les nouvelles technologies, tout en pratiquant le football dont elle est passionnée. Longtemps elle chercha le bonheur dans différentes relations homosexuelles. En partant de ses plus lointains souvenirs, l’auteur partage ce qui a influencé la construction de son identité et l’a poussée un jour à se déclarer lesbienne.
« Son livre « aimer les femmes » se veut radicalement ouvert car il vient des tripes. C’est le livre d’une curiosité existentielle, un livre de confessions courageuses, qui joue cartes sur table. Un livre ( …) retournant aux racines mêmes de l’existence et aux blessures de l’enfance. Un livre pour chercher et pour trouver. » [3]Présentation du livre faite par l’auteur, traduite de l’allemand par CI
Il s’agit d’un regard sans complaisance sur tout ce qui fait son existence depuis la petite enfance (tissu de relations pas toujours équilibré au sein du cocon familial), en passant par l’adolescence (expériences de rejet, d’abandon, de déception). Elle cherche surtout à discerner la présence de ce Dieu sans qui « notre vie tombe en ruine ». Et Teresa reconnaît qu’Il a bien toujours été là, que sa Paternelle Direction lui a sans cesse été proposée et reproposée, qu’elle aurait pu en s’y confiant prendre un chemin bien différent.
Même si elle n’est jamais tombée dans l’athéisme, elle a fait bien des choix comme si Dieu n’existait pas. Mais c’est au cœur de l’épreuve, lorsque l’insatisfaction générale et la fatigue furent à leur comble, qu’elle put faire l’expérience d’un amour vraiment gratuit et ainsi percevoir enfin la Voix qui ne s’était jamais tue. Ce fut le temps d’une profonde et longue conversion, suite à laquelle elle choisit de prendre au sérieux l’enseignement de l’Eglise sur la chasteté. Cette décision exigeante mais profondément libre, fut l’occasion d’un chemin de vérité sur elle-même et les fausses constructions psychologiques et affectives dans lesquelles elle s’était fourvoyée.
« Dans un temps où le Coming out semble être pour les personnes homosexuelles l’unique alternative sensée et acceptée par la société, ce livre veut servir d’accompagnement spirituel et offrir des conseils aux personnes qui sentent une tendance homosexuelle – spécialement aux femmes mais aussi à leurs proches – et sont en quête d’une orientation. » [4]Présentation du livre faite par l’auteur, traduite de l’allemand par CI
En effet, Teresa a dû surmonter de grandes difficultés. Le combat actuel pour la normalisation à tout prix a conduit à une terrible fuite en avant et une impossibilité croissante d’émettre la moindre réserve sur le sujet, considérée immédiatement comme homophobe. C’est ainsi que le pape François a essuyé une avalanche de critiques extrêmement virulentes suite à ses propos tenus devant les journalistes : « Quand cela [des signes d’une tendance homosexuelle] se manifeste dès l’enfance, il y a beaucoup de choses à faire par la psychiatrie, pour voir comment sont les choses. » [5] Réponse aux journalistes le 26 août dans l’avion qui le ramenait d’Irlande Teresa constate aussi les symptômes de cette fuite dans l’Église, où tant de personnes pensent devoir, au nom de la tolérance, renoncer à la doctrine catholique sur le sujet en la caricaturant ou en l’ignorant [6]Le 4 décembre dernier, les évêques allemands ont fait une déclaration commune selon laquelle l’homosexualité était quelque chose de normal : … Continue reading
Plus radicalement encore, la société empêche de plus en plus la possibilité pour une personne le désirant de suivre une thérapie appropriée en vue de résorber sa tendance homosexuelle. Teresa précise qu’il existe de nombreuses initiatives remarquables – rien à voir avec des thérapies inhumaines que l’on pratiquait il y a quelques décennies pour « soigner les homos » – mais méconnues et souvent interdites par la loi. Une telle personne n’a donc plus pour unique option que de faire son coming out et se déclarer homosexuelle.
« A côté des descriptions autobiographiques, ce livre contient des réflexions sur le développement psychologique et des informations générales thérapeutiques, offrant ainsi aux personnes investies dans l’accompagnement spirituel, psychologique et thérapeutique, ou tout simplement les personnes intéressées au sujet, une contribution déterminante. » [7]Le 4 décembre dernier, les évêques allemands ont fait une déclaration commune selon laquelle l’homosexualité était quelque chose de normal : … Continue reading
Teresa montre que, malgré la peine et l’incompréhension que suscitent un tel choix de vie dans le contexte actuel, un chemin est possible pourvu que l’on s’appuie sur Dieu. Elle vit et travaille à Vienne, témoigne volontiers de son chemin et du fait qu’elle n’est plus lesbienne. Elle propose aux personnes vivant des destins comparables au sien un accompagnement.
References
↑1, ↑3, ↑4 | Présentation du livre faite par l’auteur, traduite de l’allemand par CI |
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↑2 | Aimer les femmes – Une lesbienne cherche Dieu. Titre allemand : Frauen lieben – Eine lesbische Suche nach Gott. Ed MyMorawa 2019 |
↑5 | Réponse aux journalistes le 26 août dans l’avion qui le ramenait d’Irlande |
↑6, ↑7 | Le 4 décembre dernier, les évêques allemands ont fait une déclaration commune selon laquelle l’homosexualité était quelque chose de normal : https://www.katholisch.de/artikel/23826-bischoefe-mit-wissenschaftlern-einig-homosexualitaet-ist-etwas-normales |
Bravo à Teresa Frei d’être allée au bout de son désir de vérité et de pouvoir rencontrer ainsi se réconcilier avec elle-même! Merci pour son témoignage éclairant et courageux!