Dans les rues du Moyen-Orient chrétien, la très belle voix de Fairuz, grande chanteuse libanaise, retentit gravement à travers des haut-parleurs : elle interprète l’hymne byzantin du vendredi saint qui commence par ces mots :
« Aujourd’hui a été fixé sur un bois, Celui qui a fixé la terre sur les eaux. »
Célébration de la descente de Croix – Eglise orientale
« Aujourd’hui », résonne jusqu’à devenir comme un cri. L’interprétation de Fairouz révèle de manière incroyable le drame de ce qui est célébré : l’actualité toujours nouvelle du mystère de la passion de notre Seigneur dans tous les « aujourd’hui » de la vie des hommes.
La suite du chant ne fait que souligner davantage la descente du Dieu, Souverain, Créateur du monde, Rédempteur… jusqu’à l’anéantissement de la plus grande souffrance qu’ « aujourd’hui » il accepte de vivre :
« Une couronne d’épine a été mise sur la tête du Roi des anges
Il était vêtu d’une tunique pourpre empreinte de dérision, Celui qui a parsemé le Ciel de nuages.
Il a accepté de recevoir les coups de la main des hommes , Celui qui a fait affranchir Adam par le baptême dans le Jourdain,
l’Élu du peuple et l’Epoux de l’Eglise a été cloué.
Et le Fils de la Vierge a été transpercé par une lance. »
Ce mystère incommensurable requiert seulement notre adoration silencieuse:
« Nous nous prosternons (et nous adorons) devant tes souffrances Ô Christ (x3) »
Dans l’attente de l’espérance :
« Daigne nous montrer Ta Glorieuse Résurrection. »