« Il existe des êtres simples et sans technique, établis au-delà des spécialités, qui nous sont plus utiles que les techniciens et les spécialistes […] des êtres simples qui donnent l’impression de n’exister que pour transmettre ou pour annoncer, qui ne semblent pas tant vivre au milieu de nous que traverser furtivement ce monde ci. […] Jeanne appartient sans contestation à ce genre d’être que l’on pourrait dire angélique ou bondissant. » [1]Jean GUITTON, Problème et mystère de Jeanne d’Arc, Fayard, Paris, 1961, p. 11
L’actrice Renée Falconetti, dans La Passion de Jeanne d’Arc du réalisateur danois Carl Theodor Dreyer [2]film muet de 1928. La bande du film a été détruite deux fois dans des incendies, puis retrouvée et reconstituée
De fait, rien ne la prédestinait à être chef de guerre ; elle ne disposait a priori d’aucune des qualités ou compétences requises pour la mission qui lui était confiée : libérer la France des Anglais, par la force. Qu’est-ce qui caractérise Jeanne ? Si l’on contemple sa vie, on y note un trait marquant, une constante, une ligne conductrice, qui en fait une vie fulgurante, sans détours : son obéissance. Une obéissance radicale qui la conduit à accomplir sa mission, une obéissance qui participe de celle du Fils de Dieu, jusqu’au don de sa vie. Jeanne a vécu cette obéissance exceptionnelle qui « n’est pas une disposition parmi d’autres, mais qui est première et fondatrice à l’égard de toute autre posture humaine vis-à-vis de Dieu [ …] et qui précède même les vertus théologales. » [3]Pascal IDE, « L’amour comme obéissance dans la Trilogie de Hans Urs von Balthasar », Annales Theologici, 22 (2008), p. 35-77.
« Elle a dit oui de tout son être… »
Il fallait quelqu’un qui soit prêt, au moment décisif, et à chaque instant, à dire oui. Une personne qui soit prête à obéir pour tout, à obéir à la lettre, prête à se laisser guider pas à pas, à commettre des folies, comme celle de traverser la France occupée pour aller trouver le Dauphin, prête à se faire montrer du doigt en enfreignant les règles de la bienséance en revêtant des habits d’homme, ou à guider une troupe de soldats alors qu’elle ne connaît pas l’art de la guerre… Une femme prête à se lancer la première dans une bataille avec pour seule arme un simple étendard portant l’inscription « Jhesus Maria », capable d’avoir les yeux tellement fixés sur Dieu qu’elle en oublierait ses propres capacités/incapacités pour la mission, mais qu’elle s’en remettrait totalement à Celui qui lui avait confiée.
Ce fût Jeanne.
Fabienne Verdier – Incandescence
Du premier appel de Jeanne, Adrienne Von Speyr dit « qu’elle a dit oui de tout son être et voulait obéir totalement » [4]Adrienne VON SPEYR, Das Allerheiligenbuch, Nachlasswerke 1, Johannes Verlag, Freiburg i Br, 1966 . Elle incarne la personne disponible, réquisitionnée par le Ciel : « La disponibilité à obéir à la Parole divine exige une purification intérieure parfaite, un vide, une disponibilité sans réserves à tout ce que la Parole peut susciter et ordonner. Au moment de la décision, il s’agit de laisser tout ce qui est propre même au risque de voir s’évanouir toute sa personnalité : c’est un autre monde qui nous requiert. » [5]Adrienne VON SPEYR, Le livre de l’obéissance, Lethielleux, Paris, 1998, p. 18
De fait, ses voix ne lui suggèrent pas mais lui intiment : « tu dois ». Et si Jeanne « entend cela comme une impossibilité [elle] s’incline comme ceci : elle va faire ce qui est impossible, sans savoir comment. » [6]Adrienne VON SPEYR, Das Allerheiligenbuch, Nachlasswerke 1, Johannes Verlag, Freiburg i Br, 1966 Son incapacité n’est jamais pour elle une excuse, un prétexte pour ne pas obéir. En tout, selon une expression qui lui est chère, elle « s’en rapporte à Dieu », s’en remet à Lui. Adrienne von Speyr souligne : « Jeanne est d’accord avec ceci : oui, la grâce de Dieu fait voler en éclats notre nature ; elle la fait voler en éclats de même qu’autrefois elle a ouvert le ciel fermé. » [7]Adrienne VON SPEYR, Ignatiana, Nachlasswerke 11, Johannes Verlag, Freiburg i Br, 1976
Obéir à Dieu, premier servi
Si Jeanne suit les voix de son « Conseil », comme elle aime à appeler Sainte Catherine, Sainte Marguerite et Saint Michel, c’est toujours dans une écoute et une attention à la réalité, aux évènements concrets qui met en jeu sa liberté. Jean Guitton souligne : « Ce n’est pas la voix qui est la règle de Jeanne, c’est la correspondance de la voix et de l’événement, c’est l’ajustement de la voix et du fait. Cette vérification, elle l’exprime par la formule : ‘ les voix ne m’ont pas trompée’ […] c’est l’accord du don intérieur et de la donnée qui constitue son signe propre… » [8]Jean GUITTON, Problème et mystère de Jeanne d’Arc, Fayard, Paris, 1961, p. 181
Il explique que le plus difficile a peut-être été pour elle de faire la synthèse et de hiérarchiser des lignes de conduite qui étaient parfois divergentes : l’obéissance à ses parents allait parfois à l’encontre de ses voix ; l’obéissance à ses voix, à l’encontre des conventions établies ; et l’obéissance à l’Eglise terrestre, malheureusement, parfois, à l’encontre de l’Eglise du Ciel.
Ultimement, dans le sanctuaire de sa conscience, elle reconnaît un appel supérieur et qui mérite d’être « le premier servi ».
Ainsi, au cours de son procès, sur l’injonction intimidante de l’Eglise terrestre, elle finit par renier ses voix [9]Le 24 mai 1431, au cimetière de St. Ouen, Jeanne signe un document d’abjuration. Cinq jours auparavant, le tribunal ecclésiastique de Rouen l’avait condamnée comme hérétique, schismatique, … Continue reading : « La première voix avait exigé l’obéissance la plus complète dans la plus complète certitude. Maintenant, elle se dédit dans une obéissance soi-disant nouvelle, qu’on a provoqué en elle artificiellement et en la troublant » [10]Adrienne VON SPEYR, Das Allerheiligenbuch, Nachlasswerke 1, Johannes Verlag, Freiburg i Br, 1966 ; quelques jours plus tard elle enfile de nouveau les habits d’homme, signe qu’elle revient à cette complète obéissance initiale.
Pour la jeune fille qui ne remet jamais en cause l’autorité de l’institution et qui, dans la simplicité de son cœur, considère que Dieu et l’Eglise, c’est tout un, cet écartèlement entre l’obéissance à ses voix divines et à l’Eglise terrestre est sans doute l’épreuve la plus rude, qui lui fait vivre cette épreuve dans une grande obscurité : « L’idée de Jeanne est que Dieu ne peut contredire Dieu, et qu’il n’y a pas là de difficulté théorique. La difficulté pratique demeure insondable : celle d’accepter le déshonneur et la mort pour avoir le droit d’affirmer l’identité de Dieu avec Dieu, l’accord de l’inspiration et de la révélation, l’harmonie de l’Esprit et de l’Eglise ». [11]Jean GUITTON, Problème et mystère de Jeanne d’Arc, Fayard, Paris, 1961, p. 250.
En dernière instance, ce qui fascine en Jeanne, c’est sa liberté qui la conduit jusqu’au sacrifice. Elle est « libre d’une liberté toute soumise au Bien et à l’Être. C’est dans sa relation avec sa Source que Jeanne d’Arc trouve sa liberté. » [12]Jean GUITTON, Problème et mystère de Jeanne d’Arc, Fayard, Paris, 1961, p. 249 Jeanne nous fait comprendre que la liberté véritable est en fait obéissance à la mission.
Fabienne Verdier – Pneuma
Suspendue dans l’obéissance
Si les saints vivent tous l’obéissance, certains d’entre eux incarnent de manière plus particulière encore, lumineuse, une obéissance d’amour qui renvoie à celle du Fils envers Son Père. De fait, toute obéissance chrétienne est insérée dans l’obéissance du Fils, et « le fondement ultime de l’obéissance est l’amour car le modèle de toute obéissance est la relation entre le Père et le Fils » [13]Adrienne VON SPEYR, Jean, Le discours d’adieu, II, Lethielleux, Paris, 1985, p. 42-43
Ainsi, Ignace de Loyola incarne t-il l’obéissance qui prend « le visage d’une patience », « […] Il doit sans cesse attendre dans l’obéissance » [14]Adrienne VON SPEYR, Le livre de l’obéissance, Lethielleux, Paris, 1998, p. 140 et apprendre par sa vie l’espèce d’obéissance qu’il doit transmettre à son ordre. Thérèse de Lisieux est la figure de « la petite obéissance quotidienne, humainement non héroïque mais divinement héroïque » car elle « abrite l’infini dans cette petite coquille de noix de l’obéissance » [15]Adrienne VON SPEYR, Le livre de l’obéissance, Lethielleux, Paris, 1998, p. 140 [16]Adrienne VON SPEYR, Le livre de l’obéissance, Lethielleux, Paris, 1998, p. 136
Jeanne, quant à elle, rend manifeste cette grande obéissance, héroïque humainement. Elle est toujours suspendue à ce que lui disent ses Voix, sans appui humain, contrainte de se laisser conduire, d’avancer sans filet, sans pouvoir se raccrocher à aucune certitude sinon celle qu’elle doit suivre : elle reçoit sa mission instant après instant. Son obéissance est comme toujours suspendue dans une existence à l’image du divin Maître qui reçoit chaque jour sa mission des mains du Père. Elle attend l’ordre de ses voix pour lancer la bataille, obéit quand elle reçoit sa prochaine destination, consulte ses Voix avant de répondre aux questions des juges lors de son procès… Chez Jeanne, pas de plan prévu à l’avance : Dieu commande, elle obéit, et s’impatiente quand les armées ne sont pas aussi promptes qu’elle à se mettre en route.
Une obéissance à l’image de celle du Christ, « usque mortem »
Elle vit ainsi dans les traces du Christ qui n’a pas d’endroit où reposer sa tête, et qui est chaque jour conduit par l’Esprit Saint. D’ailleurs, son obéissance semble tellement s’identifier à celle du Christ que sa vie même prend la forme de la sienne. Les derniers mois de sa vie témoignent éloquemment de cette « conformation » et de cette ressemblance de destinée. Jean Guitton l’énonce ainsi : « La sainteté ne consiste pas en des exploits ; elle est une empreinte, faite dans notre argile, par la destinée que Dieu a voulu dans son Verbe fait chair connaître historiquement. Et, chez certains, cette empreinte est quasi littérale. La passion de Jeanne reproduit en plusieurs traits celle de Jésus-Christ ». [17]Jean GUITTON, Problème et mystère de Jeanne d’Arc, Fayard, Paris, 1961, p. 205
Pour Jeanne comme pour le Christ, on note une enfance simple et laborieuse, un appel à la vie publique assortie de quelques faits extraordinaires et d’une forme de succès, puis une opposition croissante, un délaissement de ceux qui les suivaient, la montée de la jalousie et de la peur des puissants, l’abandon de ses amis… Jeanne est livrée aux anglais à prix d’argent par les Bourguignons, comme le Christ est livré par Judas ; tous deux subissent un procès régulier mais partisan. Leur vie s’achève par une agonie, une déréliction, et enfin, une mort violente et précipitée qui prend la forme d’un sacrifice. Ils subissent la mort infamante de l’hérétique pour elle, et des grands brigands pour Lui. Le cœur du Christ est transpercé par la lance du centurion qui se convertit, celui de Jeanne est ramassé intact dans les cendres par son bourreau [18]Déposition de Jean Massieu, huissier, au procès de réhabilitation .
Il semble que Jeanne ait été conduite à une obéissance toujours plus profonde. Elle a vécu la nuit marquée par l’abandon, le vide, le délaissement divin, une nuit dans laquelle elle fait l’expérience d’une obéissance nue, dans la foi. De fait, pour sa mission publique, il importait qu’elle sache, que ses voix soient précises, et la guident jusque dans les détails. Mais s’agissant de sa destinée, si elles lui annoncent bien une « délivrance », elles n’en précisent pas la modalité. Jeanne l’interprètera longtemps dans le sens d’une libération effective de prison, d’une libération de ses ennemis. Mais rien ne vient. Jean Guitton précise « il importait à sa force et à sa patience qu’elle fût comme les autres, « espérant contre l’espérance », que l’ignorance en elle prévalut sur le savoir. » [19]Jean GUITTON, Problème et mystère de Jeanne d’Arc, Fayard, Paris ,1961, p. 171. . Adrienne von Speyr ajoute, évoquant l’abjuration : « On voit ici que Dieu ne laisse souvent à ses saints que leurs forces humaines. Qu’il est vraiment possible aussi d’égarer les saints, que leur mission – momentanément du moins – est comme voilée et perdue. Jeanne fait maintenant ce qu’un humain peut faire avec son savoir et ses capacités, alors qu’au début de sa mission, elle ne faisait que ce que Dieu voulait sans se soucier le moins du monde des mesures humaines. » [20]Adrienne VON SPEYR, Das Allerheiligenbuch, Nachlasswerke 1, Johannes Verlag, Freiburg i Br, 1966 . Ce n’est qu’au moment de sa mort qu’elle retrouve une totale simplicité, revenant à sa première obéissance.
Fabienne Verdier – Blacknight
On comprend mieux sa nuit si l’on considère que Jeanne avait conscience que celui qui mourait à la suite d’un procès comme le sien « était tout le contraire d’un martyr, non un membre de gloire, mais un membre de honte, détaché du corps du Christ et voué peut-être à l’expiation éternelle […] Jeanne ne pouvait envisager sa mort possible comme un martyre. C’était souffrir le martyre, avoir toutes les souffrances d’un martyr, mais le souffrir hors de l’Eglise, sans l’assurance d’être dans la communion » [21]Jean GUITTON, Problème et mystère de Jeanne d’Arc, Fayard, 1961, Paris, 1961, p.170 .
Il ne lui restait qu’à s’abandonner à Dieu, qu’à s’en remettre à Lui. C’est ce qu’elle fera ultimement, sur le bûcher, laissant échapper, dans son dernier souffle, le nom de Celui à qui elle avait conformé sa volonté et sa vie : « Jhésus ».
« En devenant ainsi totalement obéissante, elle détourne le regard de Dieu de la désobéissance des autres. Elle expie la faute de ceux qui la brûlent. » [22]Adrienne VON SPEYR, Das Allerheiligenbuch, Nachlasswerke 1, Johannes Verlag, Freiburg i Br, 1966 Sa mission est de sauver la France des Anglais, mais plus profondément encore, sa mission d’obéissance la conduit à sauver l’âme et l’honneur de la France, en offrant sa vie, à la suite du Christ, pour son pays, pour ceux qu’elle aime (son roi) comme pour ses ennemis, Anglais et Bourguignons, et pour les gens d’Eglise qui l’ont tant fait souffrir. Une mission beaucoup plus vaste, plus profonde que ce qu’elle aurait pu imaginer. A la suite de Christ, elle est conduite à prendre en charge le péché des autres.
De Jeanne, nul reste, si ce n’est son anneau. Son cœur a fini par être jeté dans la Seine, car malgré la chaux dont le bourreau avait enduit Jeanne – pour abréger le supplice et éviter les restes qui seraient considérés comme des reliques – son cœur fut, à son grand étonnement, retrouvé intact, devenant peut-être pour nous le signe du secret de sa vie : « Au centre du cœur, amour et obéissance ne font qu’un. » [23]Pascal IDE, « L’amour comme obéissance dans la Trilogie de Hans Urs von Balthasar », Annales Theologici, 22 (2008), p. 35-77 Et rien ne prévaut sur eux.
References
↑1 | Jean GUITTON, Problème et mystère de Jeanne d’Arc, Fayard, Paris, 1961, p. 11 |
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↑2 | film muet de 1928. La bande du film a été détruite deux fois dans des incendies, puis retrouvée et reconstituée |
↑3 | Pascal IDE, « L’amour comme obéissance dans la Trilogie de Hans Urs von Balthasar », Annales Theologici, 22 (2008), p. 35-77. |
↑4, ↑6, ↑10 | Adrienne VON SPEYR, Das Allerheiligenbuch, Nachlasswerke 1, Johannes Verlag, Freiburg i Br, 1966 |
↑5 | Adrienne VON SPEYR, Le livre de l’obéissance, Lethielleux, Paris, 1998, p. 18 |
↑7 | Adrienne VON SPEYR, Ignatiana, Nachlasswerke 11, Johannes Verlag, Freiburg i Br, 1976 |
↑8 | Jean GUITTON, Problème et mystère de Jeanne d’Arc, Fayard, Paris, 1961, p. 181 |
↑9 | Le 24 mai 1431, au cimetière de St. Ouen, Jeanne signe un document d’abjuration. Cinq jours auparavant, le tribunal ecclésiastique de Rouen l’avait condamnée comme hérétique, schismatique, sorcière, etc. Mais avant de la remettre au pouvoir séculier, on donne à Jeanne une dernière chance de confesser ses crimes, de se repentir et d’accepter la pénitence infligée par l’Église. On l’emmène donc au cimetière de St. Ouen. Un bûcher y est dressé, ainsi qu’une tente pour les dignitaires ecclésiastiques. Maître Guillaume Erard de l’Université de Paris reçoit la charge d’exhorter Jeanne à se repentir et à accepter sa pénitence. Alors qu’elle est au pied du bûcher, Jeanne accepte de signer un document d’abjuration. Elle se rétractera quelques jours plus tard |
↑11 | Jean GUITTON, Problème et mystère de Jeanne d’Arc, Fayard, Paris, 1961, p. 250. |
↑12 | Jean GUITTON, Problème et mystère de Jeanne d’Arc, Fayard, Paris, 1961, p. 249 |
↑13 | Adrienne VON SPEYR, Jean, Le discours d’adieu, II, Lethielleux, Paris, 1985, p. 42-43 |
↑14, ↑15 | Adrienne VON SPEYR, Le livre de l’obéissance, Lethielleux, Paris, 1998, p. 140 |
↑16 | Adrienne VON SPEYR, Le livre de l’obéissance, Lethielleux, Paris, 1998, p. 136 |
↑17 | Jean GUITTON, Problème et mystère de Jeanne d’Arc, Fayard, Paris, 1961, p. 205 |
↑18 | Déposition de Jean Massieu, huissier, au procès de réhabilitation |
↑19 | Jean GUITTON, Problème et mystère de Jeanne d’Arc, Fayard, Paris ,1961, p. 171. |
↑20 | Adrienne VON SPEYR, Das Allerheiligenbuch, Nachlasswerke 1, Johannes Verlag, Freiburg i Br, 1966 |
↑21 | Jean GUITTON, Problème et mystère de Jeanne d’Arc, Fayard, 1961, Paris, 1961, p.170 |
↑22 | Adrienne VON SPEYR, Das Allerheiligenbuch, Nachlasswerke 1, Johannes Verlag, Freiburg i Br, 1966 |
↑23 | Pascal IDE, « L’amour comme obéissance dans la Trilogie de Hans Urs von Balthasar », Annales Theologici, 22 (2008), p. 35-77 |