Rencontrer Sarah à travers l’encre de Paul

Paul Eymeri, jeune dessinateur, vient de publier son premier manga intitulé « Sarah ». Le Blog Terre de Compassion vous propose une interview avec l’auteur qui nous raconte l’histoire de ce manga.

Paul Emeri

Bonjour Paul, qui es-tu ? Comment as-tu commencé à dessiner, et qu’est-ce qui t’a aidé dans ton parcours ?

Bonjour, je m’appelle Paul Eymeri, j’ai à ce jour 17 ans et je viens d’obtenir mon bac général. J’habite dans un petit village sympathique dans la belle campagne française. J’ai commencé à dessiner enfant, quand j’étais encore tout petit. Et je pense que j’ai continué à dessiner grâce au fait que je n’ai jamais eu la télévision chez moi, et j’ai donc consacré mon temps au dessin, influencé par mon oncle Yann Legoaec, illustrateur que j’ai pu voir travailler à plusieurs reprises. Ma passion pour le dessin a commencé lors d’une initiation au dessin manga à un festival de BD à Chalonnes-sur-Loire, quand je n’avais encore que huit ou neuf ans. Je continue encore aujourd’hui à utiliser les techniques que j’ai apprises à ce moment. Ce qui m’a aidé à me confirmer dans ce style est la lecture de nombreux mangas. Le premier que j’ai lu m’avait été prêté par un ami en 6^ème (Donc tous ou quatre ans après l’initiation). Et à partir de là, ma passion pour les mangas a commencé et cela m’a aidé à développer mon style et à apprendre les codes.

Pourquoi le choix de présenter « Sarah » à travers un manga, et quel extrait t’a le plus marqué en le dessinant ?

Le format « manga » a été une évidence pour moi pour plusieurs raisons. La première est que son histoire s’y prête terriblement bien. Les mangas sont très rythmés et mouvementés, à l’image de la vie de Sarah qui avait elle aussi une vie très mouvementée et pleine de rebondissements. C’est aussi un format qui plaît aux jeunes ; et ceux qui ont le plus besoin de lire l’histoire de Sarah sont les jeunes, encore une fois, à l’image de Sarah. Il y a aussi le fait que ce soit un format qui me parle et dont j’ai pu acquérir les codes grâce à mes nombreuses lectures.

L’extrait qui m’a le plus marqué est le dernier car c’est vraiment l’apothéose de son histoire. Je me disais vraiment qu’il fallait que Sarah soit la plus parfaite possible pour lui faire honneur, tout en me disant que c’est le passage qui a aussi permis de sauver de nombreuses vies jusqu’à aujourd’hui. C’était si beau et si stressant, mais je me suis senti bien accompagné par Sarah tout du long. C’est quand j’ai fini le Storyboard du dernier chapitre qu’un sentiment étrange m’a envahi : un mélange de joie d’avoir fini, et de tristesse car mon aventure avec Sarah s’arrêtait ici (c’est ce que je croyais…).

Comment tu as pu rencontrer Sarah à travers le manga ?

C’est très difficile pour moi de répondre à cette question. Tout d’abord ça a été à travers une lettre écrite sur sa vie par Père Carl (dans le manga). Je l’ai découverte comme cela et elle s’est révélée d’elle-même à moi à travers des photos et des témoignages que j’ai pu recevoir. À partir de ce moment-là, une amitié s’est créée. Je n’avais jamais été aussi proche d’une personne : je ne l’ai jamais rencontré physiquement, mais j’ai eu la grâce de la découvrir d’une manière que je ne saurais expliquer. Un sentiment d’amitié et de proximité comme celui que l’on peut avoir avec la Vierge Marie, indescriptible, mais si beau.

Quel message penses-tu que Sarah souhaiterait porter aux lecteurs du manga, tout particulièrement les jeunes ?

Ah Ah, sur ce point, elle vous le dira mieux que moi : « Personne n’a dit que la vie serait facile, on a juste promis que ça valait la peine » Sarah.

Quels sont tes prochains projets mangas en cours ?

Pour l’instant je me consacre à mon départ en mission humanitaire. Mais je remercie Dieu de m’avoir donné l’amour du dessin qui me permet de partager des témoignages de vies et histoires comme celle de Sarah. Il est sûr que je continuerai à le remercier en faisant d’autres mangas (ou BD). J’ai quelques idées comme une adaptation de certains chapitres du livre « Instants de grâce » écrit par mon père, ou encore des passages de ma prochaine mission…qui sait ? Peut-être le livre s’appellera-t-il « Tel père tel fils » ? Ah ah. Dans tous les cas, j’aimerais poser un regard d’artiste sur ma mission, alors il est évident qu’il y aura du dessin dans mes lettres.