« L’incarnation est un acte du Père. Il voit le Fils de toute éternité devant lui, avec tous les attributs de la divinité et de la toute-puissance. Et de toute éternité, étant l’omniscient, il sait, puisque les hommes sont irrévocablement perdus, qu’ils ne pourront être sauvés et ramenés que par un Dieu. Et considérant la divinité du Fils, il voit de toute éternité qu’elle répond à toutes les exigences pour opérer la rédemption. De sorte que le Fils lui apparaît comme porteur de la rédemption dès l’instant qu’il se tient devant le Père comme l’engendré, c’est-à-dire depuis l’éternité. Et, depuis l’éternité, le Fils partage ce savoir du Père : il sait qu’il le peut ; il le sait en reconnaissance et obligation envers le Père, et ce savoir est pour lui un don que lui fait le Père et qu’il peut offrir au Père en remerciement de sa divinité. Ainsi le Père sait de toute éternité que le Fils s’incarnera par amour pour lui et qu’en prenant la nature humaine, il ne perdra pas la nature divine, car l’humanité comme la divinité proviennent du Père. Il ne rejettera pas sa divinité en se faisant homme, il ne perdra pas son humanité en retournant au ciel ». [1]Adrienne Von Speyr, Le monde de la prière, P.38-39
© Natalia Satsyk
References
↑1 | Adrienne Von Speyr, Le monde de la prière, P.38-39 |
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