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Mourir libre est la plus grande des victoires

Le 14 octobre dernier, Donald Trump a décoré Charlie Kirk de la médaille présidentielle de la Liberté, qu’il a remise à son épouse Erika Kirk. Pour le président américain, « Charlie Kirk fut un martyr de la vérité et de la liberté. Et de Socrate à saint Pierre, d’Abraham Lincoln à Martin Luther King, ceux qui ont le plus changé l’histoire – et ce fut vraiment son cas – ont toujours risqué leur vie au nom de causes dont la défense était le sens de leur présence sur terre. » [1]Le Monde, 15 octobre. Erika Kirk a répondu à l’hommage présidentiel en faisant l’éloge de son mari et de sa mission sacrée.

 

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Erika Kirk : « Nous sommes rassemblés aujourd’hui, non pas seulement pour célébrer l’anniversaire de Charlie, mais aussi pour honorer une vérité à laquelle il a consacré toute sa vie, la liberté. Charlie aimait écrire dans son journal sur ce sujet tout le temps avec un cœur rempli de gratitude. Il croyait que la liberté était à la fois un droit et une responsabilité. Il disait que « la liberté est la capacité de faire ce qui est juste sans peur. » Et c’est ainsi qu’il a vécu. Charlie était libre de la peur, libre du compromis, libre de tout ce qui pourrait asservir son âme. Son nom Charles signifie littéralement homme libre. Et c’est exactement ce qu’était mon mari, un homme libre.

Depuis le jour où je l’ai rencontré, assise en face de lui lors d’interviews sur la politique, la philosophie et la théologie, et n’importe quel autre sujet que Charlie aimait, j’ai vu le feu dans son âme. Il y avait ce mouvement divin en lui, car il savait que Dieu l’avait placé sur cette terre pour protéger quelque chose de très sacré pour nous tous, et il n’a jamais cessé de se battre pour que les gens puissent expérimenter la liberté.

Charlie disait souvent que sans Dieu, la liberté devient le chaos. Il croyait en effet que la liberté ne peut survivre que si elle est ancrée dans la vérité. Je me souviens d’un discours où il disait au public que le contraire de la liberté n’est pas la loi, mais la captivité, et que les gens les plus libres du monde sont ceux dont le cœur appartient au Christ.

Charlie avait une remarquable et brillante capacité de communiquer avec toutes les générations. Dans un monde qui affirme que la liberté consiste à faire ce que l’on veut, il a rappelé que la vraie liberté est avant tout le pouvoir de vivre librement et de faire ce qui est juste. Dans l’un de ses journaux, il écrivait en ce sens qu’il voulait que tout le monde sache que l’on ne peut pas avoir la liberté sans responsabilité morale, et que la liberté séparée de la foi finit par se détruire elle-même.

En regardant ces douze dernières années de Turning Point USA et sa mission, il est fascinant d’observer qu’elles ont rayonné d’une lumière sacrée. J’ai compris en effet que, pendant qu’il construisait une organisation, il générait aussi un mouvement, un mouvement qui ramenait les gens à Dieu et à la vérité, un mouvement rempli de courage.

Pour un homme qui a eu un impact sur des millions de personnes, Charlie n’a paradoxalement jamais désiré être au centre de l’attention. Il n’était tout simplement pas ce genre d’homme. Mon mari n’était pas un homme d’extravagance. Il aimait les choses simples mais profondément significatives. Il aimait ses promenades nocturnes. Il aimait acheter plus de livres qu’il ne pouvait jamais lire, car il estimait qu’il n’y avait pas de limite de budget pour les livres. Il aimait pouvoir lire à nos enfants la même histoire du soir en boucle parce qu’il savait que c’était leur histoire préférée. Et, pour lui, c’était à chaque fois spécial. Il aimait s’asseoir au soleil un samedi matin avec sa tasse de café décaféiné et son téléphone éteint parce qu’il honorait le Sabbat. C’était le moment de reprendre son souffle et d’être en paix parce qu’à ce moment-là, il était injoignable. Il préférait des anniversaires calmes, mais cela ne m’a jamais empêchée de lui dire, chaque année : « Bébé, j’adore ton anniversaire, parce que c’est le jour où Dieu a su que le monde ne pouvait pas continuer un jour de plus sans toi. » Le rite habituel de notre célébration d’anniversaire consistait en une glace menthe-chocolat. Il n’en prenait que deux fois par an, à son anniversaire et le 4 juillet. Après cela, il retournait travailler comme d’habitude. L’année dernière, pour son anniversaire, son seul souhait était de voir les Oregon Ducks jouer contre l’Ohio State. Et Oregon a gagné cette nuit-là : c’était, de loin, l’une de ses soirées d’anniversaire les plus mémorables jusqu’à aujourd’hui.

Président Trump, très honnêtement, j’ai passé sept ans et demi à essayer de trouver le cadeau d’anniversaire parfait pour Charlie. Et c’est si difficile. Et ceux d’entre vous qui ont des conjoints ou des proches savent combien il est parfois difficile d’acheter un cadeau pour quelqu’un que vous aimez, surtout s’il n’était pas matérialiste, et cela ne m’a pas aidée non plus. Mais maintenant, je peux dire avec confiance, Monsieur le Président, que vous lui avez donné le meilleur cadeau d’anniversaire qu’il ait jamais pu avoir ».

Donald Trump : « Merci, Erika ».

Erika Kirk : « C’est un si grand honneur et la reconnaissance d’une vie vécue pour défendre la liberté, pour laquelle Charlie s’est battu jusqu’à son dernier souffle.

Sur le tee-shirt qu’il portait dans les derniers moments était inscrit le seul mot de liberté. Ce tee-shirt était comme l’étendard de sa vie, comme une déclaration, la même déclaration qu’il faisait à chaque discours, à chaque visite de campus, à chaque fois qu’il partageait l’évangile dans une église, à chaque nuit blanche qu’il passait à prier pour la jeunesse de cette nation et à planifier l’avenir de notre pays. Une simple déclaration comme pour faire comprendre que, lorsque nous défendons la liberté, nous défendons l’âme de notre nation.

Mon mari n’a jamais dicté à une personne ce qu’elle devait dire. Il n’a jamais fait cela. Il n’a jamais rien dicté à personne. Il encourageait plutôt les gens à réfléchir et à penser en dehors des clivages politiques traditionnels. Il voulait que les gens pensent de façon enracinée dans la sagesse et la vérité, mais il ne dictait jamais rien à personne.

Charlie ne se contentait pas d’admirer la liberté, il voulait la démultiplier. Il voulait démultiplier la liberté. Il voulait que les jeunes la goûtent, la comprennent et la défendent. Il voulait qu’ils voient que la liberté n’est pas la tolérance, mais l’autonomie sous le regard de Dieu. Il voulait que les jeunes voient cela.

Chaque jour, je le voyais se préparer à aller au travail. Il mettait sa chaîne avec la croix, mettait sa bague au doigt. L’audace de son comportement était toujours sans peur. Il n’avait pas peur. Il n’a jamais eu peur. Dans ses actions quotidiennes, que ce soit au bureau, sur un campus ou dans une église, c’était toujours sans peur. C’était son credo. C’est ainsi qu’il vivait chaque jour. Il n’a jamais craint d’être calomnié. Je peux vous dire aussi qu’il n’a jamais craint de perdre des amis. Cela ne le souciait pas. Il défendait la vérité et la liberté. Et tout le reste n’était que du bruit à ses yeux, parce que sa confiance dans le Christ était absolue. C’est d’ailleurs pourquoi, il n’y avait aucune limite à ce qu’il aurait sacrifié pour défendre la liberté pour tous. Si le moment était venu, il aurait probablement été candidat à la présidence, mais non par ambition. Il l’aurait fait comme un service, si c’était quelque chose dont, à ses yeux, son pays avait besoin.

Charlie n’a vécu que 31 courtes années. Il en a 32 aujourd’hui, mais, de l’autre côté du Ciel. Mais, il a vécu. Il a vraiment vécu. Chaque seconde vécue, chaque journée a été remplie de ce but qu’il n’a eu de cesse de poursuivre. Il s’est battu pour la vérité lorsqu’elle était impopulaire. Il s’est tenu devant Dieu lorsque cela lui coûtait. Et c’est ce à quoi nous sommes tous appelés. Étonnamment, il a prié pour ses ennemis, ce qui est très difficile, mais il l’a fait. Il l’a vraiment fait. Il l’a vraiment fait. Personne d’autre ne l’a vu. Mais, moi, je l’ai vu le faire. Il ne l’a jamais fait devant quelqu’un d’autre, mais je peux en témoigner. D’ailleurs, il aimait les gens même lorsque cela ne lui convenait pas. Il a couru sa course avec endurance et il a gardé la foi. Il porte désormais la couronne d’un martyr juste.

Pour moi et pour nos enfants, la vérité connaît notre vrai chagrin : le Ciel a reçu ce que la terre ne pouvait plus contenir, un homme libre, devenu totalement libre. À tous ceux qui nous regardent aujourd’hui, ce n’est pas une cérémonie, c’est une mission. Mon message est simple : je souhaite que vous incarniez cette médaille de la Liberté dont Charlie est honoré. Je le veux. Je veux que vous vous libériez de la peur. Je veux que vous vous teniez courageusement dans la vérité. Écoutez la voix douce et silencieuse de Dieu, et souvenez-vous que, bien que la liberté soit héritée dans ce pays, chacun de nous doit avoir l’intention d’en être chaque jour l’intendant.

Dieu a commencé une œuvre puissante à travers mon mari et j’ai l’intention de la mener à bien, et le flambeau est désormais passé entre nos mains. Dans les miennes, dans les vôtres, dans toutes les vôtres. Le flambeau est entre les mains de tous les étudiants de Turning Point USA.

Avant de conclure, je voudrais partager avec vous ce que notre fille m’a répondu lorsque je lui ai demandé ce qu’elle aimerait dire à papa pour son anniversaire. Pardonnez-moi. Notre fille a dit ceci : « Joyeux anniversaire, papa. Je veux te donner un animal en peluche. Je veux que tu manges un cupcake avec de la glace, et je veux que tu aies une surprise d’anniversaire. Je t’aime ». C’est ainsi qu’elle a parlé. Et bien que notre fils soit précieux, il ne peut pas encore parler. Dans la bonne tradition de la famille Kirk, ses actions parlent plus fort que ses mots et son cadeau pour toi, Charlie, et pour moi, est de décider de devenir l’homme de la maison et d’être complètement propre à 16 mois ! Charlie bébé, je sais, qu’aujourd’hui, tu fêtes ton anniversaire au Ciel, mais, bon sang, tu me manques. Tu nous manques et nous t’aimons, et nous promettons de te rendre fier.

La vie de Charlie est la preuve que la liberté n’est pas une théorie, mais un témoignage. Il nous a montré que la liberté ne commence pas dans les salles du pouvoir, mais en l’homme dont le cœur est redonné à Dieu. Alors que nous honorons Charlie aujourd’hui, avec cette incroyable Médaille présidentielle de la liberté pour son anniversaire, je me tiens devant vous avec des larmes, avec mon cœur et mon esprit humbles, parce que son histoire nous rappelle à tous que vivre libre est le plus grand des cadeaux, et que mourir libre est la plus grande des victoires. Joyeux anniversaire, mon Charlie. Joyeux Jour de la Liberté. Tu me manques ».

References

References
1 Le Monde, 15 octobre
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