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La soif et la profondeur des adolescents français

La joie fut vraiment le fil conducteur de cette semaine de témoignages à Lyon. En passant dans les collèges et les lycées à la rencontre des adolescents, mais aussi des enseignants, des animateurs pastoraux et des directeurs d’établissement, nous avons pu faire l’expérience des disciples envoyés deux par deux pour annoncer la Bonne Nouvelle.


Quentin (ancien volontaire au Brésil), Sr Katie, Anne-Laure et Bruno

Certes, avant de rentrer dans l’« arène » demeurait cette petite appréhension : qu’allons-nous leur raconter ? Quelles questions vont-ils nous poser ? De quelle manière tous ces jeunes vont-ils accueillir notre témoignage ? Mais dès la première journée, toutes ces petites craintes s’étaient dissipées pour laisser place à la joie du témoignage.

À plusieurs reprises, des animateurs nous avertissaient : « Telle classe sera probablement un peu dissipée, tel élève un peu « tête brûlée » … À leur grand étonnement, c’était précisément les soi-disant caïds du collège qui se révélaient les plus attentifs et les plus spontanés dans leurs questions. Certains d’entre eux s’empressaient même de revenir vers nous sur le temps de la récréation pour reprendre la conversation interrompue par la sonnerie de la cloche, avec bien souvent des questions profondes sur le bout des lèvres.

"Si je pouvais, je leur apporterais moi-même mon propre cœur."

Parmi tous ces jeunes, je me souviens notamment de cette jeune fille de quatorze ans, Mariam, bouleversée par ce qu’elle avait entendu et qui nous confessait dans un émouvant élan du cœur : « Lorsque je vois toute la misère dans le monde, j’aimerais la supprimer… mais je vois bien que cela est impossible et cela me fait terriblement souffrir ; cela m’empêche de dormir (…) Oh Dieu, j’aimerais tellement croire qu’il existe. Ce serait trop beau ! ». Dans une autre classe, un élève de 6ème vient nous voir après avoir dessiné un joli cœur sur une feuille en papier et nous dit : « Si je pouvais, j'apporterais moi-même mon propre cœur à tous ces enfants qui souffrent »

Beaucoup d’enseignants étaient eux-mêmes stupéfaits et émerveillés par l’attitude de leurs élèves au cours de nos témoignages, les découvrant sous un autre jour, avec une profondeur qu’ils ne soupçonnaient pas. À travers les questions des enfants, les conversations avec les animateurs pastoraux, les repas avec les familles, nous avons pu constater également combien le témoignage appelait le témoignage. En partageant notre joie de suivre le Christ dans l’œuvre Points-Cœur, des questions profondes surgissent dans le cœur de ceux qui écoutent et nous devenions à notre tour témoins de la grâce du Seigneur autour de nous. Un animateur pastoral nous disait par exemple, combien notre témoignage lui avait apporté des lumières sur sa propre mission. Alors qu’il se posait souvent ces derniers temps la question du sens de son travail au milieu des élèves, il avait découvert que sa mission rejoignait finalement l’expérience des volontaires de Points-Cœur : être une présence consolatrice et amicale pour tous ces jeunes ; son humble bureau étant lui aussi destiné à être un lieu d’accueil, d’écoute et de consolation.

 

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