« Pour aider à la concentration, je me suis retirée du monde. Plus j’avance, plus je recherche une banalité de vie au quotidien qui m’offre une solitude joyeuse. Cette quête de simplicité éveille en moi une profonde réceptivité aux manifestations du vivant, et de ses lectures même infimes. C’est seulement dans cet état de sérénité qu’on peut capter la source de son cœur. Cette ascèse, j’ai mis du temps à la saisir, à la pratiquer vraiment. Entre la théorie et l’éveil réel au mystère de la vie, l’apprentissage est si long qu’on a peine à y croire. Vingt années m’auront été nécessaires pour que la pensée de mon vieux maitre ne se décante d’elle-même. »
Fabienne Verdier, Passagère du Silence
© Anne Gallot, Promenade silencieuse