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« Ils lèveront les yeux vers Celui qu’ils ont transpercé »

Pour entrer dans le mystère du vendredi saint, Terre de compassion propose à ses lecteurs d’écouter le psaume 50, chanté en araméen à l’occasion de la venue du pape en Géorgie en 2016. Cette supplication, tendre comme la voix d’une enfant, devient un véritable cri, vibrant appel à la rédemption. Les mots sont ceux de David, du centurion au pied de la croix qui ouvre les yeux sur Celui qui le sauve, mais également les mots que reprennent les lèvres de tous ceux qui « lèvent les yeux vers Celui qu’ils ont transpercé » et implorent sa miséricorde. Ils expriment la vérité de l’homme et la vérité sur l’homme, tout autant que la vérité sur Dieu : le sacrifice d’un cœur humain brisé et broyé face au sacrifice salvifique du Christ.

 

 

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.
Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.

Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire.
Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.
Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse.
Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.
Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.

Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.
Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.
Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.
Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.
Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice.

Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.
Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.
Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.
Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.

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