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Edith Stein et la théorie du genre

Dans un article précédent, nous vous avons proposé quelques propositions d'Edith Stein au sujet de l'éducation des jeunes enfants. Dans sa réflexion, cette femme juive, philosophe, convertie au catholicisme aborde bien des questions actuelles et apporte notamment quelques éléments de réponse à la théorie du genre.


© Points-Cœur

« Seul celui qu’une ardente passion pour le combat a aveuglé peut nier ce fait patent que le corps et l’âme de la femme sont formés en vue d’une fin particulière. Et la parole limpide et irréfutable de l’Ecriture exprime ce que l’expérience quotidienne enseigne depuis l’origine du monde, à savoir que la femme est destinée à être la compagne de l’homme et la mère des êtres humains. Son corps est doté des propriétés requises à cette fin, mais sa spécificité psychique est également à l’avenant. Qu’il existe cette spécificité psychique, c’est derechef un fait empirique évident ; mais cela découle aussi du principe anima forma corporis (l’âme est la forme du corps), posé par saint Thomas. Là où les corps sont de nature si radicalement différente, il doit forcément aussi exister – malgré tous les traits communs à la nature humaine – un type d’âme différent. »[1]

« Je suis convaincue de ce que l’espèce[2] humaine se déploie en tant qu’espèce binaire, l’"homme" et la "femme", que la nature de l’être humain, auquel aucun trait caractéristique ne saurait manquer ici comme là, se manifeste sous une forme binaire, et que toute sa constitution essentielle révèle son empreinte spécifique. Ainsi, ce n’est pas seulement le corps qui est constitué différemment, ce ne sont pas seulement les diverses fonctions physiologiques individuelles qui diffèrent, mais c’est toute la vie somatique qui est autre : autres, les rapports entre l’âme et le corps, autres, à l’intérieur du psychisme, les rapports entre l’esprit et les sens comme les rapports des facultés spirituelles entre elles. A l’espèce féminine correspondent l’unité et l’homogénéité de toute la personne somato-psychique, l’épanouissement harmonieux des facultés, tandis qu’à l’espèce masculine correspond le développement plus intense de quelques facultés en vue de leurs réalisations maximales. »

 


[1] Dans une lettre du 8 août 1931 : « si l’âme est la forme du corps, la différence physique doit nécessairement être l’indice d’une différence psychique. La matière est là pour la forme et non l’inverse. Cela suggère même que la différence psychique est première. »

[2] Edith Stein emploie le terme espèce pour désigner quelque chose de fixe, qui ne peut subir aucune variation qui serait liée à un changement dans les conditions de vie, c'est-à-dire dans la situation économique et culturelle ou dans l'activité personnelle

 

 

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