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JMJ et attentats : à quoi ressemble une foule lorsque Dieu est là

Faut-il se résigner à vivre dans la peur comme le suggérait premier ministre français ? Dimanche s’achevaient les 31èmes JMJ à Cracovie où le pape célébrait l’Eucharistie pour  plus de 2 millions de pèlerins. Cet événement fut la conclusion d’une rencontre qui pour beaucoup avait commencé deux semaines plus tôt. Venus du monde entiers, des centaines de milliers de jeunes bravaient le climat paranoïaque qui semble s’installer en Europe pour « célébrer la foi » comme le rappelait le pape François lors de son discours d’arrivée.

Crédit photo : Pierre Pistoletti (!!!)
 

Pour les accueillir, un important service de sécurité avait été mis en place : dés qu’un groupe foulait le sol polonais, il recevait la visite d’une patrouille de police chargée de suivre ses mouvements. La police et l’armée furent ainsi bien présentes et visibles au milieu de cette foule joyeuse et bigarrée. Certains bruits coururent qu’un attentat aurait d’ailleurs été déjoué. Il est certain en tout cas que leur présence attentive, concentrée et bienveillante, a contribué au climat joyeux et paisible de ces journées.

Par ailleurs, pas de voitures brûlées, pas de vitrines de magasin brisées, pas de poubelles renversées. Au contraire, il n’était pas rare de voir quelqu’un se baisser pour ramasser un déchet, ou bien que la foule tout à coup interrompe sa lente marche vers les lieux de célébration pour laisser passer un riverain tentant de regagner sa maison en voiture. Et même, lorsqu’à minuit passée, un groupe de pèlerin trempé et transi laissait passer le troisième tramway bondé sans pouvoir regagner son lieu d’hébergement, au lieu d’une plainte c’était un chant qui montait aux lèvres des laissés pour compte. Le charme des JMJ, encore une fois, l’emportait.

Il est donc encore possible aujourd’hui de vivre sans peur. La Pologne a montré qu’un service de sécurité déterminé et efficace pouvait assumer un événement d’une telle envergure grâce à une remarquable collaboration avec les organisateurs. Les jeunes chrétiens ont de leur côté montré qu’une foule immense n’est pas seulement quelque chose d’aisément manipulable, mais reste une réunion de personnes libres gardant la responsabilité de leurs actes. Comme le disait le pape François lors de la veillée de prière du samedi soir au Campus Misericordiae : « Vous êtes et devez rester les protagonistes de votre vie ».

Le premier ministre français nous invitait à la résignation. Il y a pourtant une autre voie.

 

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