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« Dieu regarde la disposition du cœur »

En ce jour de sa fête, nous voulons regarder Saint Joseph travailleur depuis la dimension essentielle de sa personne, à savoir son cœur. Un cœur qui aime d’un amour chaste, tant les personnes, que les choses que le travail.

 

Source : Internet

 

Saint Paul, dans sa lettre aux Colossiens, synthétise parfaitement ce propos. Il écrit : « Quel que soit votre travail, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour plaire à des hommes. » [1]Col 3,23

Comme nous le savons bien, Saint Joseph avait décidé, bien qu’elle soit enceinte, de « prendre chez lui son épouse ». Pourquoi ? Parce qu’il aimait, Marie, d’un amour chaste. Il aimait son épouse d’un amour intérieur, Il l’aimait dans sa totalité sans la réduire à quelques caractéristiques exceptionnelles (de beauté, de sagesse, de jugement, etc.) qu’elle ne manquait certainement pas d’avoir… Il l’aimait pour « elle-même ».

Ce bon cœur se révèle aussi dans son amour de la réalité. Il aime la création de Dieu, qu’il reçoit à chaque instant comme un don. Il ne cherche pas à dominer ce qu’il a sous les yeux, à le posséder pour son propre plaisir : ceci me plait je le prends pour moi : ceci ne me plait pas ou me dérange, alors je le détruis… Saint Joseph aime les choses parce qu’elles sont là, il a éduqué son cœur, à aimer les choses en tant qu’elles existent simplement parce qu’elle sont. Il aime le monde depuis son regard contemplatif et a développé un rapport juste avec les matériaux qu’il utilise chaque jour dans son travail, et dans le quotidien de son existence.

Enfin, ce Bon cœur lui donne de travailler, par amour du Père, pour la plus grande gloire de Dieu. Il ne cherche pas la vaine gloire, à être le « best of » des charpentiers de toute la terre sainte, mais à faire l’œuvre de Celui qui est, qui était, et qui vient. Et il le fait de « bon cœur » avec un vrai élan, c’est à dire sans paresse. La paresse a sa source, dans un regard qui n’est plus chaste, qui part de soi-même, de son humeur du moment, qui a perdu sa capacité de saisir toutes les choses dans leur intégrité. Je fais les choses, à partir de mes critères et pour moi-même… Notre petit repos ou Notre petite distraction du moment deviennent alors notre tout. A l’inverse, la chasteté, le bon cœur de Saint Joseph qui reçoit tout comme un don de Dieu, se révèle alors être, nous dit le théologien Schmeman, « la contrepartie positive de la paresse. »

En effet, le vrai moteur du travail est l’amour, et le plus grand des amours est celui pour Dieu. Saint Joseph travailleur est donc un maître en amour des personnes, des choses et du travail.

Que nous sachions, en ce jour de la fête de Saint Joseph travailleur, toujours plus nous mettre à son école et demander son intercession!

References

References
1 Col 3,23
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