Le 15 octobre dernier, alors que pour la Journée Mondiale des Indignés, des milliers de personnes protestaient dans les capitales de la planète contre le modèle économique dominant, 220 personnes (chefs d’entreprise, leaders du monde associatif, responsables politique) se réunissaient dans la cordillère des Andes pour les trois jours de l’Aconcagua Summit. Les participants de cette rencontre n’étaient pas là pour protester, mais pour se retrouver, se connaître et se reconnaître afin de trouver ensemble des chemins vers une globalisation plus humaine.
Deux ans auparavant, ce projet avait jailli lors d’une réunion de jeunes professionnels qui portaient le désir de se mettre au service d’un société plus équitable. Ils travaillèrent à partir de l’expérience de l’association Chilienne « Desafio de Humanidades ». Chaque année depuis 2005, cette dernière organise « El Encuentro de lo Alto » une rencontre qui réunit plus de trois cents personnes, venant d’horizons forts différents (hommes d’affaires, anciens détenus, engagés dans une ONG, consacrés, etc.) autour d’un conférencier pour trois jours de réflexions, de partages de vie communautaire, d’ateliers d’activité corporal etc. pour essentiellement vivre une rencontre qui renouvelle l’humanité de chacun.
Comment faire pour que cette pédagogie de la rencontre puisse avoir un impact plus important sur la société? Comment rassembler les forces de tant de personnes qui travaillent aux problèmes que vit l’humanité ?
La proposition est simple, et à la fois exigeante : réunir des leaders et leur faire découvrir à travers un temps humain de rencontres, la possibilité d’agir ensemble pour humaniser la globalisation.
Le constat est unanime : « Cela ne peut pas durer ainsi ! » Le problème d’aujourd’hui est que les gens ne voient plus qu’ils ne savent pas, ne se rendent plus compte qu’ils ont oublié l’homme et tout particulièrement sa dimension spirituelle, qu’ils prennent le fini pour l’infini…
Comment trouver le chemin ? En retrouvant notre humanité, et dans un premier temps à travers un temps de rencontre dans une très grande simplicité ou personne n’a plus de titre ou de responsabilité mais est un « simple participant » parmi les autres du sommet. Il ne s’agit plus d’assister à des conférences, (ni d’en donner !) mais de s’écouter, de réfléchir et de travailler et surtout de vivre ensemble…
Se regroupant par thème : humanisation de l’entreprise, économie durable, écologie, etc., une vingtaine de projets ont commencé à être élaborés… Ce n’est qu’un tout début, « nous sommes à peine arrivés au camp de base » disait un responsables, « mais l’ascension est en marche ». Et c’est là, un des plus grands fruits de ces trois jours : un chemin est possible car il peut être vécu avec d’autres qui partagent la même passion.
Face aux problèmes de la globalisation il y a le cynisme des profiteurs, le découragement des désespérés, la révolte des indignés… Il y a aussi l’Aconcagua Summit qui est la rencontre des enthousiastes.
Une présentation de l'événement (en espagnol)
