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Bono remercie l’Eglise pour l’annulation de la dette

Vendredi dernier, 16 novembre 2012, Bono, le chanteur de U2, se rendait au Vatican pour remercier l’Eglise d’avoir permis l’annulation de la dette des pays en voie de développement lors du Jubilé de l’an 2000.


Rencontre de Bono avec Jean-Paul II en l'an 2000 pour parler de l'annulation de la dette

 

Un Jubilé célèbre la miséricorde de Dieu, le pardon des péchés. Ces célébrations s’enracinent dans la tradition juive selon laquelle tous les 50 ans les esclaves et les prisonniers étaient libérés et les dettes annulées : un geste qui manifestait la miséricorde divine.
Cette miséricorde, Bono s’en fait l’écho dans plusieurs de ses chansons, dans «Grace» tout particulièrement :

« Elle [Grâce] porte une perle en parfaite condition
Ce qui a une fois été blessure, ce qui a une fois été friction, ce qui a laissé une marque, ne pique plus…

Parce que Grâce embellit les choses affreuses
Grâce trouve de la beauté dans toute chose
Grâce trouve de la bonté dans toute chose »

L’annulation de la dette est donc bien plus qu’un acte social qui a permis la scolarisation de 52 millions d’enfants. Elle est un immense acte de miséricorde et de compassion pour les peuples qui en ont bénéficié et pour le monde. L’amitié de Bono avec Jean-Paul II, l’alliance de la campagne «Drop the Debt»[1] et de l’Eglise, la foi et la prière de millions de chrétiens ont permis que la dette étrangère, trop lourde pour les épaules des pays les plus pauvres, « ne pique plus », et que par contagion les puissants de ce monde soient rendus capables de beau, de bon, de compassion.

Vendredi, Bono et le Cardinal Peter K. Turkson, président du Conseil Pontifical pour la Justice et la Paix, se sont entretenus pendant une heure. Bono a dit à Radio Vatican : « Je pense juste que l’Eglise n’a pas encore assez travaillé à dire aux gens ce qu’ils ont obtenu grâce à elle. Nous avons simplement essayé de voir le meilleur moyen de le faire ».[2] C'est donc le nouveau défi : témoigner, rappeler que « nous n’aurions jamais obtenu l’annulation complète de la dette de 23 pays sans Jean-Paul II »[3], « faire prendre conscience aux catholiques de l’importance de leur foi dans cette initiative »[4]… Communiquer le mérite de l’Eglise, n’est-ce pas tout simplement témoigner de la miséricorde de Dieu pour le monde ? Cette miséricorde et cette grâce que Bono chante…

Grace, de U2


[1] « Drop the Debt » est une ONG qui avait été fondée en l’an 2000 à l’approche du 27ème sommet du G8 à Gênes (Italie), prévu en juillet 2001, pour s’assurer que l’annulation de la dette serait bien au programme de la réunion.
[2] Extrait de l’interview de Bono à Radio Vatican.
[3] Idem.
[4] Idem.

 

 

 

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