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Au nom du ciel « Posadas », je vous demande !

de Pétronille de Froment  

Si vous êtes de passage ces jours-ci en Amérique Centrale, il se peut que vous croisiez en pleine rue une petite foule joyeuse, surtout composée d’enfants, avec guitare et tambourins en mains, chantant à pleine voix des cantiques de Noël. Ce n’est autre que les fameuses « posadas ».

En 1587, le frère augustin Diego de Soria du couvent d’Acolman (Mexique), obtient du Pape Sixte V l’autorisation pour célébrer, en Nouvelle Espagne, neuf messes avant Noël pour  la naissance de Notre Seigneur Jésus-Christ comme vrai soleil et lumière du monde. Cette célébration remplaça peu à peu les célébrations aztèques en honneur du dieu de la guerre « Huitzilopochtli ». Des petites représentations de Noël accompagnaient ces messes.

Au XVIIIème siècle, la célébration, sans cesser de se réaliser dans les églises, pris plus de forces dans les quartiers et dans les rues. C’est une procession très festive qui passe de maison en maison pour demander le gîte – par le chant propre de « las posadas » (celui-ci se chante en 2 chœurs : l’un au dehors et l’autre à l’intérieur de la maison) –, suivi d'un temps de prière. Dans chaque procession sont représentés les personnages de la Vierge Marie et de Saint Joseph, soit par deux enfants, soit par des statues portées.

Les posadas sont un moyen pour préparer avec joie et ferveur notre cœur pour la venue de Jésus.

 

Posadas au Point-Cœur du Salvador – décembre 2011

 

Posadas des Servantes de la Présence de Dieu – décembre 2012

 

Paroles en français de las Posadas

Joseph :
Au nom du ciel,
Je vous demande un abri,
Car mon épouse bien aimée
Ne peut marcher.

Aubergiste :
Ici ce n’est pas une auberge
Poursuivez votre chemin
Je ne peux ouvrir
De peur que cela soit un vagabond.

Joseph :
Nous venons fatigués
Depuis Nazareth
Je suis menuisier
Du nom de Joseph.

Aubergiste :
Votre nom ne m’intéresse pas
Laissez-moi dormir
Car je vous ai déjà dit
Que je ne peux ouvrir.

Joseph :
Un abri, te demande,
Humble aubergiste,
Pour seulement une nuit,
La reine du Ciel.

Aubergiste :
Et bien, si c’est une reine
Qui le sollicite,
Comment se fait-il que de nuit
Elle aille aussi seule ?

Joseph :
Mon épouse est Marie,
Elle est reine du Ciel
Et elle va être mère
Du divin verbe.

Aubergiste :
Est-ce que c’est toi Saint Joseph ?
Et ton épouse Marie ?
Entrez pèlerins
Je ne vous reconnaissais pas.

Joseph :
Dieu vous paye, messieurs,
Votre charité
Et le ciel vous comble
De bonheur.

Aubergiste :
Bienheureuse la demeure
Qui accueille en ce jour
La Vierge toute pure,
La toute belle Vierge Marie.

 

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