Home > Musique, Danse > Zbigniew Preisner

Preisner (1955- ) est un grand compositeur polonais de musique de films de la seconde moitié du XXe siècle. Il s'illustre notamment par sa longue collaboration avec Krzysztof Kieslowski dans des films célèbres dont La Double vie de Véronique et Trois couleurs… Bleu… Blanc… Rouge.

Dans une interview sur cette collaboration, il raconte : « Kieslowski était un réalisateur incroyable. Il ne connaissait pas grand-chose à la musique mais il avait compris quelle était la fonction de la musique dans un film : il appréciait la puissance de son rôle et n’avait pas peur de l’utiliser. Pour ma part, je trouve que le travail du compositeur est d’ajouter quelque chose que les spectateurs ne voient pas forcément mais qu’ils peuvent alors sentir ».
« Dans la Double vie de Véronique, il n’y a que 22 minutes de musique. Le silence y a une place prédominante. La musique nous introduit dans l’atmosphère du film et le silence en est la respiration. De fait, le silence a une signification plus forte que la musique. Dans beaucoup de films aujourd’hui, les directeurs artistiques ont peur du silence et la musique est omniprésente. Pourtant, mon maître Kieslowski avait l’habitude de dire : "Pour que ce qui est différent ait l’air différent, il doit y avoir une différence !" C’est le secret des compositeurs de musiques de films je crois. En tout cas je reconnais en Kieslowski un vrai maître. Nous devons apprendre du métier… de la vie, du meilleur. Alors seulement quelque chose de durable demeurera. » A la mémoire de ce maître, il écrira le célèbre Requiem for my friend en 1998.

Il a également composé de nombreuses musiques de films pour des réalisateurs comme Louis Malle, Jean Becker, Claude Miller, etc., ainsi que diverses autres œuvres musicales et vocales. Il a reçu de nombreuses récompenses à Berlin, Cannes, etc.

La Double vie de Véronique – Scène des marionnettes

The Beautiful Country – Conversation with the father

Requiem for my friend, Meeting

 

 

 

Vous aimerez aussi
Son silence est aussi sa parole
L’identité comme vérité
Bien nommer les choses
Les choses parlent