de Peter Heller 22 mars 2013
Traduction de Jean-Marie Porté, temps de lecture 7 mn
Peter Heller, astronome et physicien allemand, démontre dans un article paru dans FreieWelt.net que les ressources de la planète sont inépuisables pour le pétrole comme pour les matières premières. Cela démonte les idéologies « écolo » à la mode.
CC BY-NC-SA Mink
Il est assez courant de trouver des scénarios de la fin du monde. On imagine tantôt des martiens qui font sauter la Terre, tantôt l’épuisement des « ressources en matières premières ». Les deux ont à peu près la même probabilité. Mais tandis que la première est considérée par la plupart de nos contemporains comme agréablement divertissante, la seconde est le pilier dogmatique de l’idéologie écologiste, et par là même non seulement partie intégrante du discours ambiant mais aussi source d’une angoisse diffuse pour l’avenir.
En effet, l’idée d’une disponibilité limitée des ressources est l’élément central de la modélisation informatique qui sous-tend le livre « Les Limites de la Croissance » paru en 1972. Un ouvrage qui au jour d’aujourd'hui imprègne encore la mentalité écologiste. Le scientifique Brian Hayes, dans un article récent, le critique de façon acerbe en allant jusqu’à affirmer que le modèle mathématique utilisé (« World3 ») est « un moyen de polémiquer plus qu’un réel outil scientifique ». Il cite aussi dans ce contexte Vaclav Smil, qui a toujours vu dans « Les Limites de la Croissance » un « exercice de désinformation et d’enfumage ». Mais Brian Hayes ne touche pas à l’idée de base selon laquelle les ressources sont limitées en soi.
Et cela est une grosse erreur.
Dans les faits, les ressources sont toujours disponibles de façon illimitées. Sinon elles ne seraient pas des ressources. Et ceci n’est pas un jeu de mot. Bien plutôt une indication de l’approche naïve sur laquelle reposent les scénarios catastrophe tirés de « World3 ».
Pour le comprendre, on n’a pas même besoin de revenir en 1840, où le député anglais Sir Isaac Coffin tint un discours enflammé au Parlement en vue d’interdire le développement du chemin de fer. « Le prix du fer », s’exclamait-il, « va au moins doubler, si tant est que les réserves de ce matériau ne s’épuisent pas totalement, ce qui est fort probable ».
Il suffit de lire toutes les contributions des récentes années qui traitent de l’épuisement supposé certain des ressources en pétrole. On pouvait en 2009 tirer le schéma suivant des tableaux de l’Institut Fédéral des Sciences et des Matières Premières (bgr.bund.de) :
On notera la différence entre ressources et réserves, ces dernières représentant la part de ressources qu’il est rentable d’exploiter au moment de l’enquête.
1 Gt est un milliard de tonnes.
Or fin 2012 parut une actualisation de ces données, qui peut être représentée ainsi :
On notera la différence entre pétrole de schiste et schiste bitumeux – le premier est une huile extractible (par exemple par fracturage hydraulique) d’un matériau peu poreux à fine granulation ; le second est un matériau à haute teneur organique qui n’est pas encore passé par le cycle température/pression présidant à la formation du pétrole – qui est donc potentiellement pétrolifère, mais par un procédé coûteux (déjà en œuvre au Brésil, en Chine, en Estonie).
Les ressources acquises des sables et des schistes bitumeux ont été révisées à la baisse, les conventionnelles à la hausse. Au total, la comptabilisation des pétroles de schiste représente un net accroissement des ressources. Plus de 80% des ressources en pétrole techniquement accessibles sont donc toujours dans l’écorce terrestre, attendant d’être exploités. Il est donc fort possible qu’il y ait dans les 150 prochaines années plus de pétrole à puiser et à utiliser que dans les 150 dernières. Ceci justifie mon affirmation selon laquelle nous sommes non à la fin, mais plutôt au début de l’âge du pétrole.
Si l’on consulte les chiffres de l’année 2005, on pourra s’étonner de constater un accroissement de quasiment 20% des ressources calculées : 560 Gt en 2005, 612 en 2009 et 684 en 2012.
Bien sûr, de tels sauts ont aussi à voir avec l’incertitude des connaissances de base concernant le pétrole. Mais la tendance à la croissance des ressources connues malgré une consommation en pleine expansion est une observation universellement valable.
Les ressources représentent les stocks exploitables directement par les technologies disponibles au moment de la parution. On n’exploitera naturellement que dans la mesure où cela se justifie économiquement. C’est pourquoi on parle aussi de réserves, qui sont la part rentable des ressources. L’idée que les ressources représentent une limite supérieure inamovible apposée aux stocks disponibles est aussi répandue que fausse, et source d’innombrables interprétations erronées.
Si l’on admet que l’écorce terrestre a une épaisseur moyenne de 35 km et une densité moyenne de 2,7 t/m3, sa masse est d’environ 1019 tonnes. Les géologues évaluent la proportion de cuivre dans l’écorce terrestre à environ un centième, ce qui fait 1015 tonnes. Ceci, rapporté à la production actuelle de cuivre, suffit pour quelques centaines de millions d’années.
Et le pétrole ? Suivant les estimations, environ 1010t de carbone par an est lié par les algues dans l’océan. Selon Vaclav Smit (« Pétrole – guide pour le débutant »), environ 1% de cette quantité se sédimente sur le fond de l’océan. En supposant que seulement 1% de cette masse soit transformé en fin de compte en pétrole brut (dans lequel la proportion de carbone est d’environ 85%), cela signifie 1 million de tonnes par an. Ce phénomène se produit depuis plus de 2 milliards d’années, si bien que l’on peut compter sur 1015t de pétrole dans l’écorce terrestre, autrement dit : un million de gigatonnes. Bien sûr, avec de telles estimations, on peut facilement tomber à quelques ordres de grandeur près à côté du chiffre réel. Mais que la quantité estimée vaille pour des millénaires, des dizaines, voire des centaines de milliers d’années ne change pas grand chose ; comme pour les minéraux et les métaux, les ressources terrestres en pétrole peuvent être considérées comme infinies pour quelque planification à long terme que ce soit.
Dans les films de science-fiction, les empires galactiques reposent souvent sur d’immenses vaisseaux-usines se déplaçant dans l’espace intersidéral en avalant des astéroïdes, pour les décomposer molécule par molécule en leurs éléments de base, afin d’alimenter les unités industrielles d’un flux illimité de fer, d’aluminium, de nickel, etc. L’humanité ne dispose pas encore d’une telle technologie. De fait, on n’est encore que partiellement capable de disposer d’une minuscule partie des richesses de l’écorce terrestre. Finalement, pour en rester à ces deux exemples, le cuivre et le pétrole sont répartis si finement dans leur minerai que seules de très petites poches en peuvent être pris en compte. Seules celles présentant certaines caractéristiques particulières de concentration, de quantité ou d’accessibilité qui autorisent leur exploitation par la technologie actuelle peuvent être considérées comme des ressources.
La technologie en vue de l’exploration et de l’exploitation est le principal levier de transformation qui transforme en ressources exploitables les quantités pratiquement infinies de matières premières. Le pétrole de schiste en est un exemple actuel. Il s’agit ici d’un pétrole conventionnel souvent de la meilleure qualité, qui est réparti de façon diffuse dans le minerai, et jusqu’à peu n’était pas accessible techniquement. Il s’agit – et cela est un point décisif – de quantités qui n’ont pu être ajoutées aux ressources disponibles qu’au jour d’aujourd'hui.
La base de ressources s’est élargie à ce point dans les dernières décennies non parce que cela a été nécessaire, mais parce que c’est devenu possible.
Cet élargissement des possibilités par l’innovation technologique est induite par la matière première elle-même. L’utilisation des matières premières n’est pas un but en soi. On ne brûle pas de l’essence pour le plaisir. Mais pour générer une valeur ajoutée. En ce qui concerne le pétrole, les possibilités de création de richesses générées par la mobilité et l’industrie chimique produisent un nouveau besoin, qui lui-même pousse à l’exploitation de nouvelles réserves et à l’exploration de nouvelles ressources. En parallèle, le progrès est toujours une base pour de nouveaux progrès et pour l’optimisation de l’existant. Les machines à vapeur ne servaient pas qu’à mouvoir les locomotives, mais aussi les machines servant à produire des locomotives plus performantes. Jusqu’à ce que soient disponibles des composants d’une qualité telle que l’on puisse construire des moteurs diesel et électriques. Qui à leur tour n’ont pas servi qu’à faire de meilleurs moteurs, mais aussi à produire des turbines, et finalement des ordinateurs. Les processus d’innovation sont fortement liés entre eux, et saturés d’effets collatéraux. Sur le cuivre (communication) et le pétrole (mobilité) repose un monde qui ne se borne pas à regarder des courses automobiles à la télé, mais échange des idées à très grande distance. Grâce aux connexions commerciales globales reposant sur le diesel (cargos, trains, camions) et le kérosène (avions), des technologies deviennent peu à peu envisageables, qui promettent l’exploitation de ressources hors de la terre.
L’utilisation des matières premières promet ainsi non pas leur épuisement, mais au contraire l’élargissement de leur disponibilité. C’est précisément cet effet-retour qui n’est absolument pas pris en compte dans le livre « Les Limites de la Croissance ». On pourrait le formuler ainsi, comme principe primordial du primat de la technologie :
L’humanité utilise/transforme dans un certain laps de temps plus de matières premières qu’elle n’en avait apparemment à disposition au point de départ selon les meilleures estimations scientifiques disponibles à ce moment. Les ressources technologiquement disponibles à la fin de ce laps de temps sont toujours plus élevées qu’au point de départ. Cela vaut pour toute matière première et pour toute époque, dans le passé comme dans le futur.
Le pétrole ou toute autre matière première ne peuvent donc s’épuiser que parce que nous en perdons l’intérêt. Mais dans ce cas, un épuisement des ressources n’a pas non plus la moindre importance. La civilisation ne peut donc pas voler en éclats à cause d’un manque de matières premières, plus probablement à cause des martiens. Mais contre eux aussi, on trouvera bien un moyen de se défendre !
Peter Heller, astronome et physicien, publie régulièrement dans divers journaux, dont son propre blog (http://www.science-skeptical.de/), des articles de vulgarisation principalement centrés sur la climatologie.
Le thème est quand même un peu large pour être traité par l'observation et les calculs d'un seul personnage…
Je m'en réfererais juste à trois autres écologistes (donc idéologistes en puissance si j'en crois l'association d'idée faite par l'auteur) : Jean-Paul 2, Benoît 16 et François qui ont tous invité les hommes et les femmes de ce temps à préserver les ressources de la planète tout en prenant soin de leurs frères et soeurs humains.
Il serait peut-être temps que certains catholiquent s'ouvrent au moins au débat avec certains écologistes. Un de ces derniers, Thierry Jacaud, rédacteur en chef de la revue l'Ecologiste (www.ecologiste.org), prenait récemment position contre la mariage homosexuel, la PMA et la GPA, parce que justemment la nature a des limites.
Bonjour, merci pour votre remarque, qui est très intéressante. Je me permets d'y répondre en détail, car elle touche à l'intérêt même de cet article, et à la raison pour laquelle je me suis donné la peine de le traduire.
Vous invoquez deux points dans votre remarque: d'une part, que l'auteur ne fait que mettre en avant un point de vue, l'opinion d'"un seul personnage". D'autre part, qu'il se place dans une dialectique idéologique foncièrement "anti-écolo", position non-dite qui guiderait ses propos.
Or tout l'intérêt de l'article est qu'il ne fait que souligner ce que la réalité dit à travers les chiffres d'un institut au sérieux irréprochable et qu'on ne peut en aucun cas accuser de partialité (puisque justement le gouvernement allemand a pris les décisions les plus audacieuses dans le sens des énergies renouvelables): l'Institut Fédéral des Géosciences et des Ressources Naturelles. A savoir, simplement, que les ressources en pétrole sont constantes depuis que l'on a des chiffres pour les mesurer. On peut faire exactement le même petit travail de confrontation des chiffres dans le temps pour toutes les matières premières imaginables, cuivre, fer, sel, etc.
C'est donc très amusant: on a un donné scientifique calculable et connaissable, en l'occurrence pour l'exemple du pétrole, devant nous 54 ans de réserves, pas plus; et en même temps le temps qui passe montre que ce chiffre ne décrit pas la réalité, puisqu'il reste constant ! Le génie humain, avec sa capacité d'investigation et de recherche croissante, découvre que le réel est toujours plus vaste que ce qu'il se représente à un moment donné.
Le drame véritable dans cette histoire est le raccourci fait par certains penseurs écologistes, qui identifie et gèle à un moment donné la réalité et la connaissance qu'on en a. Ou, en termes philosophiques, la confusion entre l'être réel et l'être de raison, qui se retrouve dans toutes les idéologies, qui est même le fondement de l'idéologie.
Dans le domaine qui nous intéresse ici, cette identification s'exprime exactement de la façon dont vous le dites: respect de la création (où vous citez très justement la pensée catholique exprimée par la voix des papes) = limitation du développement.
Cette formule a toute une série de conséquences dramatiques, dont la première est l'installation d'une véritable psychose collective, dans laquelle on considère que l'activité humaine est per se négative, que le développement est destructeur, que le monde est en passe d'être surpeuplé, etc. D'où une frilosité qui dégrade la personne humaine en introduisant des politiques malthusiennes à tous les niveaux (cf conférence du Caire, de Rio, etc. – avec l'application à grande échelle de ce qu'on appelle communément la "mentalité camembert"), au lieu de faire confiance au génie humain et à la générosité de la nature pour trouver ces solutions réellement innovatives et efficaces que nous appelons de nos voeux.
Une autre conséquence de cette idéologie, pour "boucler la boucle", est la génération de théories pseudo-scientifiques comme celle du réchauffement climatique qui "suivent nos peurs" au lieu de contempler le réel avec objectivité. Pour se rendre compte de la charge idéologique de telles théories, il n'y a qu'à observer leur degré de dogmatisme. Or dogmatisme n'a jamais rien eu à voir avec science (sinon pour des gens qui cherchent à défendre leurs idées ou leur position, comme les membres de l'Académie des Sciences, qui furent justement les adversaires les plus acharnés de Pasteur et de ses découvertes).
Je ne comprends pas bien le sens de cet article … Quand bien meme on passe le postulat de départ de l'écologie considérée comme une "mode" ou une "idéologie" (ce qui me parait en soi limité), quel est l'interet d'avoir des ressources inépuisables dans une société qui est déjà dans le toujours plus? Ce monsieur Heller qui a le droit de faire valoir cette vérité scientifique, ce n'est pas la question, ne m'a pas rassurée du tout. Je ne comprends pas l'opposition qui est faite entre scientifiques et écologistes. Quand bien meme les ressources seraient illimitées, en quoi est ce une idéologie d'engager la responsabilité de chacun pour une utilisation raisonnable?
Merci pour la question ! Je vous invite à consulter ma réponse à la question précédente.
Ce que Monsieur Heller dénonce ici n'est pas l'appel à une utilisation raisonnable des ressources – il n'en est de fait pas question dans l'article, qui n'est pas un article d'éthique, mais simplement de géologie. Il dénonce une déformation mentale qui instrumentalise la science à ses fins, faisant régner la peur de manquer. Il montre simplement que nous ne pouvons manquer de rien.
Or seule la confiance en l'avenir permet de s'engager, d'innover, de trouver de nouvelles solutions. La peur, elle, est mauvaise conseillère, restreint, fige, appauvrit, et c'est de fait ce que l'on constate dans certains cercles dit "écologistes", dont l'opinion mène la danse. Voilà l'intérêt – limité certes, mais réel ! – de cet article. Au fond, il plaide pour une vraie écologie, pleine de confiance.
Merci Jean-Marie pour les éclaircissements, ma compréhension était elle aussi limitée! L'interet de l'article n'était pas en question … La simple lecture des commentaires montre, comme le dit Antoine, que le sujet interpelle. C'est légitime de se poser des questions et nécessaire pour se forger un jugement propre. Mais ce genre de sujet me renvoie systématiquement à "que va faire le monde de cette vérité", ce qui est un grand manque de confiance dans nos décideurs, je le reconnais, d'où le terme de déraisonnable qui n'était pas dans l'article mais qui m'est venu spontanément à l'esprit. Merci pour tous les éléments qui sont venus nourrir ma reflexion.
L'article ne dit à aucun moment que le fait que les ressources soient illimitées nous permet d'en faire un usage déraisonnable ! Au contraire, je cite : "On n’exploitera naturellement que dans la mesure où cela se justifie économiquement", "L’utilisation des matières premières n’est pas un but en soi. On ne brûle pas de l’essence pour le plaisir. Mais pour générer une valeur ajoutée" et enfin : "Le pétrole ou toute autre matière première ne peuvent donc s’épuiser que parce que nous en perdons l’intérêt. Mais dans ce cas, un épuisement des ressources n’a pas non plus la moindre importance".
L'intérêt de cet article est de nous défaire d'une idée reçue et de la remplacer par une vérité objective, ce qui peut nous aider à ne pas tomber dans le panneau des multiples scénarios qui voudraient nous imposer un mode de vie en fonction de cette idée reçue.
Enfin, l'auteur ne discrédite à aucun moment l'écologie et n'oppose pas les scientifiques et les écologistes. Il condamne les idéologies écologistes qui voudraient utiliser une idée fausse pour régir la vie des gens, bien souvent à des fins politiques.
Bonjour,
Pour ma part, je doute fortement de la véracité de ces propos. Même si ces informations étaient réelles et les réserves illimitées, quelque chose m'interpelle.
Le genre humain, à l'heure actuelle, a perdu sa connexion avec son milieu, il pie et pollue son environnement, comme si ce dernier était étrangé à lui-même. Nous faisons partie d'un système et nous sommes inséparables, tout ce que nous faisons subir à notre milieu et tout nous sera retourné par la loi infaillible de la cause à effet. Par analogie, c'est comme si le foie voulait être supérieur à l'estomac et à la rate, qu'adviendrait-il de l'organisme? Il en est de même pour l'univers tout entier.
La pollution "matérielle" est dûe à la pollution mentale généralisée de l'humanité, tout ce qui se passe dans la conscience se matérialise d'une manière ou d'une autre.
Pensez-vous réellement que l'humanité agit en ce moment de manière juste, en accord avec le plan divin? Combien de milliards sont investis chaque année au profit de l'armée et de la destruction d'autres êtres humains; en comparaison à la somme investie pour le bien de tout être vivant?
Cet article à mon sens, va pousser les gens à continuer à vivre de manière erronée et ne va pas du tout pousser l'humanité à une remise en questions des priorités et des buts de sa venue sur terre.
Sommes-nous ici pour amasser le maximum de richesses, pour piller notre environnement, pour écraser le plus faible? Où sommes-nous ici pour permettre à l'Amour de se matérialiser, pour permettre au plan divin de se manifester à travers nous?
Le jour où tous les êtres doués de conscience seront connectés avec le divin en eux, aucun ne pourra piller son milieu, car il auront pris conscience que ce qu'ils font subir à d'autres et à leur environnement, c'est à eux qu'ils se l'infligent.
Puissiez vous trouver la paix
Bien à vous
Désolé pour les fautes d'orthographe et de syntaxe, j'aurais dû relire une fois…
Moi, cet article me pose question, tout comme un récent mail que j'ai reçu au travail qui affirmait que le réchauffement climatique n'était plus d'actualité… : Que croire ? A qui faire confiance car je ne connais pas plus M. Heller que les personnes à l'origine du rapport sur les limites de la croissance ? Je n'ai, de plus, aucune connaissance spécifique en ce domaine pour juger de la véracité des propos de chacun. En revanche, je pense que nous disposons aujourd'hui de technologies et de connaissances nous permettant de mesurer beaucoup de phénomènes et d'en anticiper les évolutions, mais que celà ne change pas la Nature qui, par nature, est un Mystère et que, pour la saisir, il nous faut rester humbles, nous laisser éduquer par elle et pouvoir remettre en doute nos vérités scientifiques. Je pense aussi que cette inaptitude à rectifier le cap (attitude qui paraîtrait logique en regard de ce que l'article affirme) n'est pas le fruit d'un projet politique obscur mais plutôt celui d'un orgueil qui s'ignore.
Merci de votre remarque, qui permet effectivement de préciser un point intéressant de cet article. Monsieur Heller ne se vante pas de mieux savoir que les autres. Il pointe du doigt une grave erreur de méthode dans l'analyse scientifique à l'origine de la théorie climatique dominante. Et il le fait d'une façon toute simple et indiscutable à partir d'un exemple: non, le pétrole ne s'épuise pas. Il n'y a pas là d'opinion ou de "véracité". C'est un fait. Et c'est un fait vérifié autant pour le pétrole que pour toutes les autres ressources naturelles.
Dire "de toutes façons on ne peut rien savoir" est extrêmement dangereux. Tout homme, comme vous le soulignez bien, a besoin d'un cap, a besoin de se sentir "bon", capable de changer le monde, d'être en union avec la nature. Or si l'on ne peut rien savoir de ce qu'est ce cap, on se laisse porter par les idées à la mode, par l'idéologie ambiante, par les angoisses qui traversent le monde. Et on en vient, par "bonté", par "compassion", non seulement à cautionner des politiques inhumaines (l'idéologie stigmatisant toujours un groupe, désignant des méchants qu'il faut sanctionner), mais surtout à perdre de vue son propre destin.
C'est dramatique: la conscience en paix ("j'achète des citrons bio", "je paye une taxe sur le kérosène", "je n'utilise que des ampoules à basse consommation"…), l'âme et le corps repus, j'oublie la très grande affaire qui est la mienne: devenir moi-même, ce en quoi je contribue en réalité à "sauver le monde".
Cet article, en ce sens, est salutaire, parce qu'il fait éclater une de ces bulles de savon qui à la fois angoissent et prétendent donner un sens à la vie.
Si j'ai bien compris la thèse de Peter Heller, en gros, il y a des gisements quasi infinis, des ressources en quantité moindre, pas encore exploitées car pas rentables économiquement, et enfin des réserves exploitées ou pas encore (les fameux 54 ans de pétrole).
C'est comme si je ne pouvais manger que des pommes accessibles à mes petits bras, et qu'une fois les ayant mangé, j'acquière plus de force et d'intellignece (le progrès), je construis une échelle (la technologie) et que je puisse manger les autres pommes restantes. En imaginant que le temps que je les mange toutes, un an sera passé et il y en aura de nouvelles…
Somme toute c'est intéressant…
Enfin en relisant le texte et les commentaires j'ai l'impression que l'article vise surtout (est-ce aussi l'intention du traducteur ?) à critiquer les psychoses, les peurs, les violences faites aux hommes et femmes d'aujourd'hui au nom du respect de la Création ou des ressources naturelles selon le point de vue où l'on se place. Bref de dénoncer les excès des idéologies liées aux préoccupations environnementales.
Au passage une petite citation de Benoît XVI qui invite clairement à revoir nos excès de consommation : A la messe de minuit de Noël 2007, Benoît XVI affirme : « l’étable (de Noël) représente la terre maltraitée »… « en raison de l’utilisation abusive des ressources et de leur exploitation égoïste et sans aucune précaution ». Et son message de paix du 1er janvier 2008 insiste : « Il est fondamental de " penser " la terre comme " notre maison commune ». Cela veut dire que « les pays technologiquement avancés doivent revoir leurs habitudes exagérées en matière de consommation d’énergie, liées au modèle actuel de développement ». Chacun est invité à « s’engager(…), dans le but de renforcer l’alliance entre l’être humain et l’environnement, qui doit être le miroir de l’amour créateur de Dieu, de qui nous venons et vers qui nous allons »
Peut-être un prochain article pourrait traiter de la "décroisance" puisque c'est quand même le fond (caché) de la question ? Je vois bien que des chrétiens se sentent interpellés par cette question, gênés, choqués ou écoeurés. Les mots sont sûrement mal choisis, et les jugements (sur la réalité il va sans dire) sans doute pas assez aboutis. Mais la question du développement demeure.
Personnellement je ne pense pas que "l'activité humaine est en soi négative" (au contraire). Je ne pense pas que "le développement est destructeur", mais par contre que le développement économique ne peut être stricto sensu le seul critère. Enfin je ne suis pas non plus pour une politique malthusienne (qui viserait à limiter les naissances). Bref je ne veux ni réduire les activités humaines, ni réduire les naissances ni réduire les activités humaines.
Il n'y a pas un développement et un anti-développement ou une croissance et une décroissance. Il y a quand même plusieurs choix possibles pour grandir.
l'article et les échanges qui l'accompagnent sont très intéressants. Cela montre à la fois notre difficulté à voir les choses autrement qu'à travers une idéologie convenue et les capacités de l'esprit humain qui surmonte chaque jour de nouveaux défis.
Comme le souligne Jean Marie "seule la confiance en l'avenir permet de s'engager, d'innover, de trouver de nouvelles solutions"
L'article ne traite pas pour autant de tous les problèmes que véhicule le progrès technique ; la pollution, la destruction de la nature, le réchauffement climatique… autant de défis que nous n'avons pas encore relevés, ou si peu. Etre confiant c'est croire que des solutions sont possibles sans sombrer dans une sinistrose que trop souvent nous assènent des militants écolo peu informés. Etre engagé c'est y travailler tout de suite à notre niveau, mais c'est aussi refuser de se crisper, au nom d'un principe de précaution que l'on met à toutes les sauces, dès que le moindre changement remt en cause nos habitudes, au risque de tuer toute innovation, toute créativité, mais d'accepter d'examiner chaque fois le couple risque/bénéfice pour notre société.
Quel est le problème de la décroissance?
Etre catholique, c'est être capitaliste et néolibéraliste?
La grande majorité des cultures sur la terre, généralement fondées sur la vie en communauté, ont développé des trésors d'ingégnosité pour vivre en relation avec leur environnement pendant des milliers d'année: et maintenant, on veut nous démontrer que le seul et unique système réaliste et la loi de l'économie fondée sur le pétrole? Alors qu'au bout de 50 ans, il a déjà défiguré la planête?
La fin du pétrole, ce serait la meilleure chose qui puisse arriver!!
Il n'y a qu'à voir les embouteillages toujours plus infernaux dans n'importe quelle ville du monde pour ce demander si le pétrole est synonime de qualité de vie?
Le réchauffement climatique est un fait, au point que les entreprises minière envisagent d'exploiter le Groenland!!
Et oui, encore un moyen de se dire qu'il y a encore des réserves!
Seulement, il suffit de voir de ses yeux l'exploitation d'une seule mine: ce sont des montagnes entières qui sont rasées dans des endroits uniques!
Une autre équation que je n'arrive pas à résoudre: toute combustion transforme de l'oxygene en C02: ce qui signifie une diminution inexorable de l'oxygene, et une augmantation constante du CO2 dans l'athmosphère? Jusqu'à quel point l'athmosphère restera-t-elle respirable?
Le petrole provient de la décomposition de végétaux, qui ont permis pendant des millions d'années de rendre l'athmosphère respirable: En a peine 100 ans, on a réussi à enclancher le processus inverse!!
Non, l'espérance chrétienne ne dépend pas d'un système!!
Au contraire, si je me réfère à la vie et à l'enseignement du Christ, j'y vois tout le contraire d'un empire fondé sur la loi du plus fort!!! et du plus performant!
Il est fort possible qu'il y ait plus de matières premières qu'on ne le dit, mais pour l'instant elles servent surtout à faire de la plue-value. Les 3/4 des humains regardent le 1/4 qui se goinfre, et qui en a plus ou moins conscience.
https://consoterre.wordpress.com/
Et la seule croissance observée, c'est plus de milliardaires toujours plus riches, et plus de pauvres toujours plus pauvres. Et au milieu on enrichit le premier groupe avant de tomber dans l'autre groupe.