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Le 26 octobre dernier, le Point-Cœur de la Sainte-Famille, au Brésil, fêtait ses vingt ans.


© Points-Cœur

Tout est prêt ? Éclairage ? Ok ! Son ? Ok ! Vidéo ? Ok ! Gourmandises et gâteau ? Ok !

Alors c’est parti ! Il est 14h00 et le soleil tape dur. Les banderoles scintillent tel un joyeux et vivant arc-en-ciel au-dessus de nos têtes. Pour ses 20 ans, la petite maison du Point-Cœur de Simões Filho au Brésil s’est refait une beauté. Elle est toute belle, parée de ses chaudes couleurs jaunes et rouges. Les invités arrivent petit à petit et ne tarissent pas d’éloges sur elle. C’est vrai qu’elle peut s’enorgueillir, notre petite maison, mais au fond, ce qu’elle a de plus beau, c’est sa petite âme. Et ceux qui la révèlent le mieux ce sont bien nos amis…

À l’ombre de notre maison, sur le petit terrain plat, on entend s’égrener les « Je vous salue Marie » au rythme des enfants du quartier. Rien de mieux que d’invoquer avec un cœur d’enfant notre tendre mère pour commencer notre après-midi de festivités. S’ensuit quelques mots du père Guillaume qui laisse très vite la parole à Nalvinha :
« J’ai connu le Point-Cœur, j’avais 18 ans […]. J’ai eu un enfant, le père est parti […]. Je ne pouvais plus communier. Les amis des enfants m’ont appris à communier d’une autre façon, à travers l’adoration… Ils étaient également présents lors de la mort de ma maman. Je leur ai demandé de prier pour elle. C’est beau de voir que du monde entier des prières se sont élevées pour elle. » Sa voix est chargée d’émotions. Nous y sentons toute sa gratitude.

Puis, une musique s’élève à la fois étrange et sublime. Étrange car il est rare d’entendre se propager dans le quartier, plutôt habitué à des chansons plus creuses, les accords mélodieux de contrebasse et de violons. Sublime car signe d’espérance à travers le jeu des 2 adolescentes qui habitent notre quartier.


© Points-Cœur

Vient le moment du partage du gâteau ! Et quel gâteau ! Énorme ! Gigantesque ! Mais comment gérer la distribution avec tous ces enfants ? Nous sommes un peu dépassés, d’autant plus qu’une partie des gourmandises n’est pas encore arrivée… Pas de soucis. Nos mamans du quartier, plus que rodées à ce genre de situation prennent les commandes. Zene garde l’entrée de la cuisine tandis que Ninha organise la distribution : « Les rafraichissements après le gâteau ! Les rafraichissements après le gâteau ! », crie-t-elle à Hortense qui paraissait non plus être Hortense mais une bouteille de boisson gazeuse. Grâce à elles, tout se déroule sans anicroches et tout le monde est satisfait.

Juste avant la messe, tout le monde monte à la terrasse. Nous allons projeter une petite vidéo qui remémore en images nos 20 ans de présence à la Coroa da Lagoa. Au fil des photos qui s’enchaînent, les personnes se rappellent et s’exclament : « Oh regarde ! C’est toi ! ». Ils sont touchés de voir tous nos amis et de se voir parmi eux. Un petit moment fort en émotion.

Notre petite fête se clôture par une magnifique messe célébrée par notre évêque Monseigneur Petrini. L’homélie à la fois toute simple mais toute profonde captive les enfants qui répondent avec entrain aux questions posées. Les plus vieux également suivent la messe avec intérêt. Ce qui fera dire à notre vieille amie Dona Ana une belle vérité en pleine homélie : « Ce qui me touche le plus, c’est la beauté ». Une réflexion qui nous renvoie à la beauté comme un chemin vers le mystère. Il s’agit dans le même temps de la messe d’envoi de Mariana qui vient d’achever un an et demi de mission. Un an et demi de don de soi et de totale remise entre les mains du Seigneur. Monseigneur Petrini, à cette occasion lui fera cette belle remarque : « Celui qui appartient n’est jamais seul ». Et lorsque l’on voit tous les amis qui se sont rassemblés autour d’elle ce soir-là, c’est bien la preuve que Dieu ne nous laisse jamais seuls lorsque nous nous donnons à lui.


© Points-Cœur

La nuit est tombée. Les ampoules éclairent le parterre d’une douce lumière qui calme les esprits. La fête se termine, les gens se dispersent et l’ambiance devient plus décontractée. Nos amis les plus chers et les plus fidèles demeurent un peu plus longtemps en notre compagnie. C’est l’occasion pour le père Guillaume de remercier discrètement Danilo qui nous a énormément aidé depuis la veille pour l’installation du son, des lumières et de l’autel : « Merci beaucoup Danilo pour tout ce que vous avez fait. » Plein de modestie, ce dernier lui répondra : « Plutôt merci à Dieu ! ». Dieu toujours premier. Notre chère Jeanne d’Arc doit bien aimer ce peuple dont l’esprit religieux n’aura de cesse de nous surprendre. Aussi, laissons le mot de la fin à Emerson, le président de l’association au Brésil. Suite à une remarque faite sur notre chance d’avoir tant d’amis si divers et si bons il dira en toute bonne foi : « Ce n’est pas que nous ayons de la chance, c’est que nous sommes des privilégiés. ».

 

Florian Domaigné

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2 Commentaires

  1. Bonansea

    En communion de prières et de pensées. Bon anniversaire à vous tous et gros bisous à tous ceux que j’ai connu là-bas. Gabrielle de Pignans