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Brésil : une église du XVIIIème siècle restaurée par les villageois

La petite communauté catholique de Passagem dos Teixeiras, accompagnée depuis plus de 20 ans par des prêtres de la Fazenda do Natal (Points-Coeur), vient de fêter avec fierté la restauration de son église pour les 225 ans de son édification. Après 8 mois de travaux, Mgr João Carlos Petrini a rendu visite au village pour la bénédiction. Sans aucune aide extérieure, c'est à la foi et au courage des villageois qu'on doit la rénovation de cette église du XVIIIème siècle. 

Il est 17 heures et depuis midi il n’y a pas d’électricité dans le village de Passagem dos Teixeiras au Brésil où doit avoir lieu la messe présidée par l´évêque du diocèse de Camaçari, Mgr João Carlos Petrini. Depuis 8 mois, les membres de cette petite communauté catholique travaillent à sauver leur église du 18e siècle qui menace de s´écrouler en raison du manque d´entretien et des fortes pluies des années précédentes.

Pas d’aide de l´État ni d’entreprises privées, mais des petites mains qui vendent des tickets de tombola, des gâteaux… ; des hommes, des femmes et des jeunes qui viennent travailler les week-end. Beaucoup de moments de joie mais aussi de découragement, avec le sentiment qu’on n'y arrivera jamais ! C’est trop ! Mais voilà, aujourd´hui c´est la célébration du miracle : une église flambant neuve ! La toiture, les sols, les enduits, l´électricité, la sonorisation et la peinture ont été refaits. Mais surtout un mur de contention tout autour du bâtiment pour éviter les glissements de terrains. L’église est resté comme la tour de Pise, un peu penchée, mais elle est suffisamment consolidée pour durer encore dans les siècles à venir !

Mgr João Carlos Petrini, évêque du diocèse de Camaçari en compagnie du P. Christian Vienne.
 

Mgr João Carlos arrive, heureux de découvrir le travail accompli et la beauté du lieu. Qu´allons nous faire ? Célébrer quand même sur le parvis de l´église devant des centaines de personnes présentes sans micro et bientôt sans lumière. Car à 18 heures il fait déjà nuit. La beauté du lieu, la joie visible sur tous les visages, le silence indispensable pour écouter les paroles de notre évêque, nous feront entrer dans une merveilleuse expérience de la présence du Christ. Dans son homélie, celui-ci nous fait remarquer que cette belle réalisation est à l’image d’une communauté. Nous pouvons nous contenter d’une église sale et mal entretenue, mais le fait d’être fier de son église, de l´entretenir malgré tant de difficultés, révèle un amour concret pour notre Bien Aimé ! Quelles paroles pleines de consolation après tant d’efforts !

Notre soirée s'est poursuivie autour d’un petit orchestre de 30 jeunes de la ville voisine, venu jouer devant un public complètement néophyte des pièces de Mozart ou de Villa Lobos.

Il est 20 heures précises. Les invités viennent de partir à l´instant. La communauté bien fatiguée se prépare à tout ranger. Et voilà que l’électricité revient !

 

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