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Quand Rome a été sauvée de la peste

La peste, ce fléau qui a secoué l’Europe à différentes époques de l’histoire, et qui nous fait penser très précisément au coronavirus, a été un moment important pour la foi non seulement individuelle, mais aussi de la foi collective de nombreux peuples.

 

 

Il y a tant de sanctuaires et de lieux de pèlerinage qui sont nés après la peste, parce qu’après la supplication, le miracle de la fin de ce fléau a été obtenu. Venise, qui a construit la basilique de la « Madonna della Salute » pour remercier la Vierge Marie de son intercession en est un autre exemple.

Rome 590

La ville de Rome vivait une époque compliquée : au mois de novembre 589, le Tibre avait débordé dans l’Agro Romano, provoquant la multiplication de l’épidémie de la peste qui avait commencé dans la ville, à cause des corps en décomposition et des animaux morts qui polluaient l’air beaucoup plus rapidement que prévisible. Parmi les premiers à mourir, on trouve le pape Galesio, qui aura pour successeur celui qui nous est connu aujourd’hui sous le nom de Saint Gregorio Magno. Depuis le premier jour de son pontificat, en octobre 590, le pape Grégoire appelle ses fidèles à la pénitence et à la prière, car ce n’est pas seulement avec des moyens humains que le terrible fléau serait vaincu, mais avec l’aide du Seigneur, qui aide toujours son peuple.

Il invita donc tous les Romains à une procession qui fut appelée « letanía », car les fidèles de toutes les églises de Rome se joignirent à sept grandes processions à la basilique Saint-Pierre. Cette procession sera à l’origine de la « rogazione », ces prières que l’Eglise propose durant trois jours, en cas de calamité, pour demander l’intercession et la miséricorde du Seigneur. Ces sept processions étaient conduites par une icône très chère au peuple romain, et qui selon la Tradition a été peinte par Saint Luc. C’est l’image de « Maria Salus Populis Romani » (Marie Santé du Peuple Romain) qui est vénérée dans la Basilique de Santa Maria Maggiore.

Le pape Grégoire, qui attendait les pèlerins dans la Basilique Saint-Pierre, a constaté qu’au fur et à mesure que la procession avec l’icône de la Vierge avançait, l’air était purifié et la peste reculait. Lorsque les gens sont arrivés au pont qui relie la ville de Rome au mausolée de l’empereur Hadrien, aujourd’hui connu sous le nom de Castel Sant’Angelo, le pape a entendu les chœurs angéliques chanter :

Regina coeli, laetare, alleluia.

Quia quem meruisti portare, alleluia.

Resurrexit, sicut dixit, alleluia.

Ora pro nobis Deum, alleluia.

Et ce chant de joie est né ainsi dans la liturgie de l’Eglise et il est chanté surtout au temps de Pâques.

 

 

Saint Michel Archange et la fin de la peste

Mais ce qui surprend encore plus le Souverain Pontife, c’est que sur le mausolée d’Hadrien, il a pu contempler Saint Michel Archange, qui mettait l’épée dans son fourreau, comme un signe de la défaite de la peste. Et c’est ainsi que depuis ce jour-là, les cas de peste dans la ville de Rome ont diminué et que la même abolition s’est produite dans le reste de l’Europe.  A partir de ce jour, le pape Grégoire a fait appeler le pont « Sant’Angelo ». Il a également changé le nom du mausolée Adriano pour rappeler le miracle obtenu grâce à l’intercession du Prince des hiérarchies célestes et dont le nom signifie: Qui est comme Dieu ?

Quelques mois plus tard, une statue a été placée pour rappeler l’apparition de Saint Michel et que nous pouvons encore voir aujourd’hui lorsque nous visitons la ville éternelle : Saint Michel, les ailes déployées, tient l’épée, signe de la miséricorde de Dieu envers son peuple.

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