L’association Points-Cœur est installée depuis 28 ans à San Salvador. Vivant au cœur d’un quartier très pauvre, et miné par les gangs, les volontaires qui chaque année se succèdent ont une présence discrète et lumineuse. Ils sont témoins de ce que la violence, les « maras » ne sont pas des phénomènes généraux, inévitables, qui définissent de manière générale le pays. Ils voient que c’est un drame qui se passe dans chaque cœur, chaque personne : le drame de choisir le mal et les ténèbres pour s’assurer au moins de l’argent et parce que la pression ambiante est trop forte. Le drame de mères qui ne savent pas si leur adolescent sera de retour le soir. Le drame d’enfants – si beaux – dont on sait que la vie peut basculer dès l’âge de 12 ans. Ils portent ce drame dans leur prière. Ils visitent et accueillent. Surtout, ils sont capables de voir tout ce qui fait la beauté de l’âme salvadorienne, et de la valoriser auprès de leurs amis qui l’oublient ou en perdent conscience : une grande humilité, une grande foi, une ardeur au travail bouleversante et une grande force intérieure.
En ces temps troublés pour le pays, au-delà des considérations politiques, ils implorent le Sauveur, « El Salvador », pour chaque personne qu’ils rencontrent.
Ecouter l’entretien avec Cécile Fourmeaux
