« Nous revenons toujours au commencement.
Au commencement, le chant d’amour de Dieu est un chant populaire,
la narration de l’histoire du monde entier à travers le chant du cœur d’un homme.
Le Verbe de Dieu s’exprimant dans la vie humaine du Christ est un chant populaire.
En ce chant, passent et l’amour et la joie et la souffrance du monde entier.
Il explique et simplifie toutes les vies humaines dans tous les temps.
Nous l’entendons comme des enfants, jouant sur le rivage, entendent la musique de l’océan dans un petit coquillage.
Nous l’entendons dans les voix que nous connaissons le mieux,
celles de nos enfants, de nos parents, de nos épouses, de nos époux, de nos amis.
Nous l’entendons dans le rire et dans les pleurs ; il s’accorde à notre tristesse et aux battements de notre cœur.
Nous l’entendons aussi doux et aussi clair que le chant d’un oiseau à Nazareth.
Le chant de l’Incarnation est un chant populaire.
C’est le chant de la mère berçant son petit.
C’est le chant des enfants modulant leurs refrains innocents.
C’est le chant du berger appelant ses brebis.
C’est le chant de l’amoureux devant la porte.
C’est le chant de l’époux pour son épouse. »
Caryll Houselander, La Fugue, p.80-81
Colinde Roumaine