La légende veut que tout ait commencé autour d’une bière entre le Colonel Bill Whitbread et l’Amiral Otto Steiner. Depuis, tous les quatre ans a lieu la Volvo Ocean Race, autrefois connu sous le nom de “Whitbread” dont l’édition inaugurale en 1973 vit Eric Tabarly concourir avec son Pen Duick VI. Dès cette première édition trois marins y laissent leur vie. Au cours des neuf années qui suivront deux hommes disparaîtront en mer.
Depuis le départ de cette onzième édition en octobre 2011 plus de 35 millions de visiteurs rien que sur le site web officiel de la course. Pour l’édition 2008-2009, la course a comptabilisé plus d’un milliard de téléspectateurs. Vous l’aurez compris il s’agit d’une des courses à la voile des plus difficiles et passionnantes au monde.
Six bateaux de 70 pieds avec onze hommes à bord traversant les océans pour un tour du monde avec escales: cette année ils sont Chinois (Sanya), Australiens (Camper), Américains (Puma), Arabes (Abu Dabi), Espagnols (Telefonica), et Français (Groupama)!
A chaque édition c’est l’occasion d’essayer de nouvelles conceptions de bateaux et également de repenser les conditions de vie à bord au moment d’affronter des mers déchainées… des puissances de vents impressionnantes…les froids cinglants du Pacifique Sud…l’humidité asphyxiante des tropiques … au milieu de mers si inhospitalières où il semble que l’homme ne puisse être là que de passage. Et dans tout cela il faut prendre en compte bien des éléments pour gagner l’étape. Tout est important : la direction du vent, les courants, les nuages, les risées, les grains, les algues, les mammifères marins, les prévisions météorologiques, le réglage des voiles (17 voiles plus exactement)… sans oublier les équipiers. Pendant ce temps, il faut essayer de dormir un peu, s’alimenter…quand le mal de mer ne prend le dessus ou, lorsque vient de s’achever le quart de nuit c’est à dire après quatre heures de veille, il faut remonter sur le pont pour une manœuvre imprévue…
La Volvo Ocean Race conclut sa septième étape à Lisbonne, Groupama arrive deuxième, et prend la tête du classement général. Désormais dans les deux prochaines étapes, les quatre premiers concurrents vont se disputer la tête de la course.
C’est un véritable exploit humain et technique manifestant que l’homme n’est pas seul chef à bord. Il y a certes l’acquisition d’une technique, d’un art dont il faut savoir être le maître. En effet le skipper prend les décisions de navigation avec les plus expérimentés. Néanmoins, il s’agit de manœuvrer avec dix marins vivant en promiscuité dans des conditions précaires, tout en faisant avancer son bateau sans omettre un seul élément de la réalité. Les six équipages rassemblant les meilleurs marins du monde sont, à peu de chose près, du même niveau technique. Toutefois le meilleur des six dans cette Volvo Ocean Race sera le plus observateur, le plus attentif et le plus audacieux. Cette course révèle que la science s’acquiert et se reçoit d’abord et avant tout de la réalité. A chaque instant il faut faire face à des circonstances imprévisibles où l’homme n’est jamais tranquille et sans pour autant que cela lui empêche d’avancer et d’arriver à bon port. La vertu du marin c’est l’intelligence de la réalité dont Eric Tabarly (même s’il ne gagna aucune Volvo Ocean race) fut une très belle figure.
Départ dimanche pour la Bretagne : avant dernière étape.
Bon vent jusqu’à Lorient! Live at the extreme!
Pour suivre la course : http://www.volvooceanrace.com/fr/home.html
Présentation de la course : http://www.cammas-groupama.tv/presentation-de-groupama-4-dans-la-volvo-ocean-race-video-2130.html
Reaching Viril : http://www.cammas-groupama.tv/index.php/etape-4-jour-11-un-reaching-viril–video-3948.html