Home > Sciences > Bilan de la 19ème conférence internationale sur le SIDA

Bilan de la 19ème conférence internationale sur le SIDA

De Charles et Aurélie Rouzade.

Depuis le début de l’épidémie du SIDA en 1980, 30 millions de personnes dans le monde sont mortes du virus du SIDA. 36 millions de personnes vivent avec. 9 millions de personnes ne sont pas traitées car elles n’ont pas accès aux soins pour des raisons géographiques et/ou économiques.


© AIDS2012.org
 

 

De quoi être pessimiste ? Mais…
La dix-neuvième conférence internationale sur le sida s’est déroulée à Washington du 22 au 27 juillet 2012 sous le thème « Inverser le cours de l’épidémie, Ensemble ».

Les derniers résultats de la recherche, l’accès aux soins et le coût des différents traitements ont fait partie des discussions de 20 000 représentants de cent quatre-vingt-dix pays différents. Les chercheurs ont également rencontré les diverses ONG qui œuvrent pour la prévention et la lutte contre le SIDA. Ce nombre impressionnant de participants témoigne de la solidarité mondiale pour combattre le SIDA.

Les traitements existent et sont de plus en plus puissants pour limiter la multiplication du virus mais ils ne guérissent pas encore du SIDA. Le traitement se prend à vie. Il coûte toujours cher, même si le prix du traitement a fortement diminué ces dernières années. Les entreprises pharmaceutiques font payer le prix de la recherche. Malgré les difficultés économiques mondiales, les pays riches et des grandes fondations (Bill Gates, Bill Clinton…) continuent de financer de plus en plus les traitements pour les pays en voie de développement. Ceux-ci financent également de plus en plus les différents programmes de dépistage et de traitement dans leur pays (entre 2003 et 2010 le nombre de personnes sous traitement a été multiplié par 16). Cela est cependant insuffisant pour un accès universel aux soins.

Les participants et particulièrement la nouvelle présidente de l’association internationales AIDS society, le Pr Françoise Barré-Sinoussi (prix Nobel de médecine en 2008 pour la co-découverte du virus du SIDA) ont fait part de leurs préoccupations concernant les discriminations dont sont victimes les porteurs du virus et, par extrapolation, les personnes homosexuelles, prostituées et droguées chez qui le SIDA est le plus présent. Pour exemple, entre 1992 et 2009, les personnes séropositives n’avaient pas le droit de venir aux Etats-Unis. La communauté internationale avait donc refusé que la conférence sur le SIDA s’y déroule. Depuis 2009, cette conférence a de nouveau lieu aux USA pour encourager les 46 pays qui ferment encore leurs frontières aux personnes malades du SIDA à oublier ces mesures discriminatoires.

Récemment de nouveaux traitements et de nouveaux vaccins ont donné de nouveaux espoirs pour l’éradication future du virus. C’est pourquoi les participants se sont quittés avec une note d’optimisme.
 

Vous aimerez aussi
Guido Schäffer, un saint surfeur
97 ans et toujours pas à la retraite !
Une médecine pour la Vie (II)
Une médecine pour la Vie (I)