M. Kandasami est un comptable agréé. Au cours des trente dernières années, son cabinet d'audit à Chennai (Inde) a déployé ses activités aussi bien en Inde qu’à l’étranger. Son expérience dans le secteur des organisations à but non lucratif couvre un large éventail d'organisations, allant de simples associations jusqu’au gouvernement ou bien à des organismes internationaux de référence, comme le Programme des Nations Unies pour le développement.
Mr Kandasami d’abord quelques mots sur votre carrière.
Issu d’une famille de paysans indiens, rien ne me prédestinait à des études de commerce, sinon une voix intérieure. Je me suis senti accompagné par Dieu dans mes études, en particulier lors de ma dernière année où j’ai été cloué au lit par une thyphoïde et où j’ai pu malgré tout passer mes examens dans mon lit par une permission spéciale. Malgré ces conditions j’ai obtenu une médaille. A ce moment, j’ai à nouveau senti un appel à continuer mes études malgré les conseils de ma famille qui souhaitait que je travaille. J’ai commencé mon MBA tout en travaillant, avec beaucoup d’enthousiasme et de joie ; je travaillais énormément. J’avais conscience que mon but n’était pas d’aider les très riches à payer moins d’impôts mais que cette formation me permettrait de faire ensuite autre chose. J’ai donc travaillé pendant 5 ans pour des élites et des multi-nationales. J’ai été rapidement recruté à l’étranger dans des conseils d’administration de multi-nationales. J’ai ensuite été contacté par différentes ONG pour de l’audit et du conseil financier et j’ai été frappé de voir à quel point les besoins étaient importants dans ces organisations à la fois locales et internationales.
Au début mon travail était dans l’audit et le conseil financier, mais rapidement j’ai été sollicité pour faire un pas supplémentaire et entrer dans le processus décisionnaire de certaines ONG qui souhaitaient améliorer leur gestion financière. J’ai donc, à leur demande, développé une méthode de formation pour la comptabilité, le financement, le management et la stratégie. Suite à cette publication, on m’a demandé de diriger le programme de formation à l’échelle de l’Inde au début des années 1990. J’ai donc dû développer un réseau de filiales dans les endroits stratégiques indiens : Calcutta, Delhi, Mumbai, Cochin et Guwahati. Comme je travaillais avec des ONG internationales, j’ai été invité dans de nombreux autres pays asiatiques, cela m’a permis de rencontrer des personnes et des œuvres fantastiques : l’aide thaïe aux Philippines, le programme de santé à Papaya, les institutions anti-alcooliques en Indonésie, les droits des femmes en Thaïlande, et des ONG travaillant dans des conditions très difficiles en Afghanistan.
A partir de 2008, ma méthode de formation a été accréditée au niveau international et j’ai pu développer des centres en Afrique et en Amérique.
Quels sont les besoins des ONG et comment y répondez-vous ?
Pouvoir aider ce genre d’associations au niveau local est une grande joie pour moi. Elles font un travail extraordinaire mais sont souvent accusées de mauvaise gestion financière, de fraude, corruption, etc… Ces accusations souvent fausses coupent les aides publiques et privées et des actions merveilleuses sont freinées ou stoppées. Finalement les véritables victimes sont les destinataires, les enfants et les pauvres.
Notre programme de formation vise à aider ces associations à améliorer leur fiabilité et la transparence de leurs activités auprès de leurs interlocuteurs. Elles peuvent ainsi grandir en crédibilité et continuer leur mission paisiblement.
Par exemple, la semaine prochaine je vais au Philippines avec trois collègues pour former trois organisations travaillant dans toute l’Asie pour le parrainage d’enfants. Nous ferons cette formation en présence de l’expert financier philippin qui est très heureux de participer à notre séminaire car souvent son travail se réduit à l’audit habituel qui dénonce les culpabilités et cherche l’erreur. Nous nous concentrons plus sur les solutions, les opportunités, la formation. Notre approche est très constructive et incite l’organisation à développer de nouvelles capacités. Nous cherchons le « plus ».
Vous travaillez pour des associations à but non lucratif, qu’en retirez-vous ?
Le secteur social sans but lucratif se développe beaucoup aujourd’hui car il permet de toucher la vie des gens à travers l’éducation, la santé, le développement, l’aide en cas de catastrophe…
Notre méthode cherche à déployer leur bonne volonté et à la rendre efficace. Voilà pourquoi notre formation comporte trois volets : la formation au management, la formation financière et le suivi. Contrairement à l’audit classique nous n’intervenons pas à la fin de l’année, lorsqu’il y a déjà des problèmes à résoudre, mais essayons d’être présents tout au long du processus et surtout au début afin de prévenir les erreurs, faire grandir la confiance et la responsabilité. Le suivi est pour nous essentiel car il permet de garder une saine motivation et une pression. Nous ne sommes pas là pour imposer mais pour faciliter le travail, valoriser les progrès, susciter la responsabilité. Le suivi permet de gagner beaucoup de temps et d’argent car une intervention au point de départ en vaut dix après.
En regardant en arrière, je suis pleinement heureux de ma carrière, j’ai été profondément enrichi par les personnes rencontrées. Je vois la main de Dieu qui m’a guidé pour pouvoir aider ces organisations.
Et oui, heureusement qu'ils y en a pour s'occuper de la conta!!:) Berni!
je veux au nom de notre ong ASD avoire de contacte et je vous demande de regarder notre site http://www.ongasd.com