d'Adélaïde Minguet 17 janvier 2013
Temps de lecture 3 mn
Alors que Gérard Depardieu risque de perdre 6 points sur son permis de conduire français pour conduite en état d’ivresse, il demande à la Belgique son document rose, en tant que résident belge. L’épisode Depardieu, suite à son départ pour la Belgique, continue de défrayer la chronique et d’alimenter le débat d’une « chasse à l’homme riche » qui ne fait que commencer… Qui est le chat ? Qui est la souris ? Le gouvernement semble avoir bien du mal à prendre « Gégé » dans ses griffes…
CC BY-NC-ND Tom Lee KelSo
La notoriété internationale de Gérard Depardieu fait de lui un monument incontournable à venir visiter au musée Grévin. Il impressionne par son aisance à changer d'univers. Il passe du drame à la comédie sans sourciller et avec un talent identique. Il n'a jamais voulu s'enfermer dans un genre et c'est comme ça qu'il tourne avec tous les grands noms du cinéma (Pialat, Resnais, Blier, Truffaut…), jusqu'à devenir leur égal. Sa notoriété s'étend et le cinéma américain lui propose des premiers rôles comme dans Green Card de Peter Weir avec Andie MacDowell (1990).
Son parcours en tant qu’acteur français, producteur de cinéma et de théâtre, homme d’affaires et viticulteur, fait de lui une des personnalités les mieux rémunérées en France (acteur le mieux payé en 2005). Ce boulimique du travail est aussi un bon vivant.
S’il est connu pour sa gloire, il l’est aussi pour ses déboires. S’il aime les bonnes choses, il sait aussi en abuser… c’est peut-être aussi pour ça qu’il est une des personnalités préférées des français : il représente non pas le héros mais l’homme dans toute son humanité. On peut voir en lui un échantillon de notre chère France avec ce qu’il y a de bon et de moins bon, la France avec ses forces et ses faiblesses. Si la France cultive l’art du « savoir bien vivre », Gérard Depardieu en est l’incarnation.
Il est un acteur dans les coulisses comme dans la vraie vie. Au moment où la France s’écroule et augmente ses taxes pour les plus hauts revenus, Depardieu choisit de se « sauver » lui-même. Suite aux propos du Premier ministre, qui qualifiait de « minable » son départ en Belgique, sa réponse ne se fit pas attendre « minable, vous avez dit minable, comme c’est minable ». Cette bataille entre le titi et le nanti n’a été que l’introduction d’une suite de « pieds-de-nez » de l’un comme de l’autre. Depardieu a pu obtenir notamment un passeport russe grâce à son amitié avec Poutine. Bref, tous les moyens sont bons pour titiller l’adversaire.
On lui reproche d’abandonner la France en ne rendant pas à la république ce qu’elle lui a donné. Il a du mal à dire « Merci ! » quand il paye plus de 75% d’impôts. Il reste pourtant très attaché à la France et aux Français. Dans ce contexte de crise, on bride les innovateurs, les créateurs. L’esprit d’entreprise et le succès individuels ne sont pas valorisés, pis ils sont montrés du doigt. Bien avant cela, nous avons été témoins de fortunes qui glissaient gentiment mais sûrement vers les pays qui stimulent le talent. Au jeu du « pas vu pas pris », Depardieu a perdu ! Mais finalement, sa volonté n’était-elle pas de dénoncer un système qui va droit dans le mur ? Dans cette perte de sens, voire de bon sens, ne veut-il pas secouer le peuple ? Le gouvernement a fait ses choix, il faut en assumer les conséquences.
Dans sa chasse aux riches, on peut voir le gouvernement comme un prédateur. Plutôt que de faire le mort, Depardieu s’en va comme un prince… L’heure est venue pour lui de sauver non pas son argent, mais son art. Pour certains, il sera un traître, pour d’autres il sera un prophète. A la question de savoir s’il faut quitter le navire avant ou après qu’il coule, le débat reste ouvert… Avec son culot, nous sommes comme au cinéma : à croire qu’il fait de sa vie, son propre film.
Sa biographie écrite par Chutkow en 1994, que j'ai résumée, complète bien cet article :
Comment un gosse marginal que rien ne préparait au métier de comédien et encore moins à la gloire, a-t-il pu devenir un des plus grands acteurs de son temps ? L'auteur a mis trois ans pour écrire ce livre.
À moins de 45 ans, il a déjà tourné 80 films. Depardieu – le paysan espiègle, brise ouvertement l'intellectualisme glacé de Blier, le libère, l'aide à écrire, le remet en contact avec ce qui est spontané, essentiel. Exactement dans ce que l'on voit dans tant de films de Blier.
Avec Depardieu, la raison n’a pas une influence déterminante ; il se fit plutôt à son instinct, ses doutes, ses sentiments. « Devant la caméra il ne faut jamais penser : si tu penses, tu te bloques. Il faut simplement plonger ».
Pour Catherine Deneuve, Gérard est un lion en cage ; il en a le flair et l'instinct. Fanny Ardant le compare à un chêne. Peter Weir, metteur en scène australien, le voit en aborigène doté de pouvoirs magiques. Bertrand Blier le dépeint comme un bouffon. Toscan du Plantier le considère comme le plus grand acteur du siècle, et Jean-Louis Livi comme un génie. « Je suis devenu acteur parce que j'ai toujours eu un besoin terrible de communiquer. Être acteur c'est peut-être l'adolescence que je n'ai pas eue, ce qui me donne les ailes dont j'ai besoin pour voir la lumière ».
I Sur la route
1.L’appétit
Quand Depardieu tourne un film, il a le sentiment de préparer une fête, un de ces plantureux repas dominicaux qu’il va partager avec sa famille cinématographique et le public. Pour lui la période la plus difficile se situe entre deux films : sans scénarios à suivre, sans personnage à incarner.
1981 : « Le dernier métro » de François Truffaut et « Cyrano de Bergerac » mis en scène par Jean-Paul Rappeneau lui apportent un César et la célébrité mondiale.
1991 : César d’acteur français de la décennie.
2.La fête
Il ne pense jamais à gagner sa vie, mais à la vivre.
II Châteauroux
3.La loi du silence
Gérard naît à Châteauroux le 27 décembre 1948, après Alain et Hélène.
4.Pétarou
À trois ans, il est si turbulent et exaspérant qu'on le nomme « Pétarou » – Farceur et clown. Très vite, il devient l’ambassadeur auprès de ses voisins. Il ressent la désapprobation de ses voisins et aujourd'hui encore, il est allergique à la pompe et suffisance bourgeoise. Sa mère assume mal ses six enfants et rêve de partir dans un lieu exotique. Son père sait à peine lire et écrire, c'est un habile artisan, tôlier fondeur, très renfermé et résigné.
5.Des pennies tombés du siècle
1951 : l'armée américaine monte une base de 4000 hommes à Châteauroux qui va être une manne pour la ville : 5000 Français travaillent à la base à la fin des années 50. La base et les Américains vont devenir le principal centre d'intérêt pour Gérard, dont le cinéma de Chaplin et Buster Keaton –« le ballon rouge, le voyage autour du monde en 80 jours, 20 000 lieues sous les mers ».
Il traîne dans les rues avec Alain et les gamins du coin. Le sentiment de liberté des Américains marquera Gérard. Son directeur d'école – Roger Lucas aura une grande influence sur lui.
6.Les 400 coups
Ils vont dans les bars, comme les GI portent des T-shirts et Lewis, explorent la vie nocturne de Châteauroux, ses bars, night-club ; il accède à une vie de plaisir comme s'il avait 20 ans et non 13. Il a énormément souffert de l'école ; à 11 ans il est renvoyé pour un an et abandonne ses études à 13 ans pour entrer en apprentissage chez un imprimeur. À 15 ans, il plonge dans le monde des bagarres et délits mineurs. IL apprend la boxe. Ce qu’il ne parvient pas exprimer avec des mots, il le fait avec ses poings et devient un boxeur très doué… (Comme Tim Guénard !!!) Il se fait déformer le nez lors d'un entraînement. Il est passé de l’enfance à l'âge adulte sans transition. Il garde tout pour lui, ne s'extériorise qu’en buvant ou en se bagarrant. « Je menais deux vies » : la journée avec des teen-agers Américains, et le soir avec des « Toughts », des GI qui se bagarrent. »
Au cap d’Antibes, il se fait engager comme plagiste et touchait beaucoup de pourboires car il avait le feeling avec les gens. Au retour, il trouve sa vie de Châteauroux monotone et se lasse de sa troisième année d'apprentissage.
III Paris
7.La crème des crèmes
1965, il est ravi d'être à Paris, invité par son ami Michel Pilorger. Ce dernier l'invite à son école de théâtre – le cours Dullin où il se sent à l'aise. Au cours d'improvisation, le professeur lui demande de passer sur scène. Gérard se contente de rire et toute la salle est pliée… Il se sent renaître et vient régulièrement au cours gratuitement.
Contrairement à l'attention soutenue exigée par la composition à l'imprimerie, jouer lui semble naturel quand on ne lui demande pas de parler. Contrairement aux parisiens issus de famille bourgeoise, au jeu emprunté, retenu, il est une force de la nature d'une grande liberté d'esprit.
Avec le professeur Jean Laurent Cochet, Gérard se plonge dans l'art dramatique avec une avidité et un enthousiasme qui enchantent l’intransigeant professeur. Pour traiter son handicap d'élocution et le débloquer, il le confie au professeur Tomatis.
8.Docteur Mozart
Le professeur constate que ses problèmes d'audition ont une cause psychologique qui entraîne un dysfonctionnement de la mémoire et de la concentration. Pendant des mois, il le soigne gratuitement en lui faisant écouter Mozart. Utilisant la courbe auditive commune carte, Tomatis filtre la musique de Mozart de manière à déclencher « des messages soniques dans les parties lésées de l’oreille (les fréquences élevées atteignent les extrémités supérieures du corps et du cerveau, les graves les régions inférieurs…)
Certains dysfonctionnements auditifs peuvent causer des problèmes de dos ou digestifs. Actuellement plus de 150 centres en Europe utilisent cette méthode. Après un traitement nettement plus long que la moyenne, Gérard retrouve sa voix et surtout sa mémoire.
9.Le képi
En 1966, le général de Gaulle ordonne aux troupes américaines de quitter le sol français. Le gouvernement rompt ses liens avec l’OTAN. Ce sera une grosse perte, compensée en partie par l'arrivée des armées françaises. La base restera le centre de l'industrie d'armement français de longues années.
Gérard encaisse, mais comprend la colère de ses amis. Avec « Les valseuses », il devient le symbole de la génération des années 60, avec ses révoltes, ses tourments internes, sa confusion morale.
10.Élisabeth
Dans le cours « Cochet », Élisabeth Guignot est à part : plus âgée, elle a une solide expérience d'actrice, après cinq mois à New York elle parle très bien anglais. Malgré son éducation bourgeoise, c'est une rebelle, une poétesse. En 1968, elle devient sa compagne et elle va le guider dans sa quête du savoir et de la culture (et le sortir du trou). Leurs différences physiques et la ressemblance émotionnelle les lient étroitement. Il l’épouse en octobre 1970.
11.Les valseuses
Gabin, Carmet et Bernard Blier accueillent Gérard dans leur cercle, et lui font connaître les bons vins, mais aussi leur conception et leur éthique du métier d'acteur.
Blier dans les Valseuses (1973) traduit les sentiments de la génération rebelle, anarchique des années 60. (Miou-Miou, Patrick Dewaere…). Depardieu est considéré comme la révélation de l'année.
12.Le parrain
Juin 1973, naissance de Julie, deux ans après Guillaume.
Gérard Livi va devenir son agent, son homme d'affaire, son conseiller, son confident et même son associé dans plusieurs productions ou distributions de films.
13.Truffaut et Deneuve
Oscar Wilde « La modération est fatale. Rien ne réussit autant que le succès. » Avec « Le dernier métro » 1980, François Truffaut le rend plus souple, moins complexé et Catherine Deneuve le comprend, lui donne confiance. Quels que soit ses sentiments, Catherine estime qu’il fait partie de ces esprits que l'on peut saisir mais jamais garder, comme elle. 1980, « La femme d'à côté » de François Truffaut avec Fanny Ardant. Comme lui, elle a eu une enfance révoltée et solitaire et est une self maid woman.
Ses retards répétitifs pendant son stage à l’ambassadeur de France à Londres, après Sciences-Po ont été la cause de son renvoi et sa chance. ..
Même année : « La chèvre » de Francis Weber, avec Pierre Richard – première d'une série des comédies à succès dont « Le grand blond avec une chaussette noire ».
14.Cyrano
1986, Gérard joue avec Élisabeth dans « Jean de florette » et sur scène dans « Tartuffe ». Vincent Canby pense que Depardieu est devenu essentiel à la bonne santé de l’industrie cinématographique française. Entre 1971 1989, il a tourné 64 films. Il est aussi l'un des grands « marieurs» du cinéma français, mettant en rapport acteurs et metteurs en scène, metteurs en scène et producteurs. 1990, « Cyrano de Bergerac» où il incarne les deux pôles opposés de l'esprit gaulois : le guerrier fanfaron et le poète romantique.
L’histoire écrite en 1990 par Edmond Rostand s'inspire de la vie de Savinien Cyrano de Bergerac, satiriste, dramaturge, savant et rebelle intellectuel du XVIIe siècle.
—> Prix du meilleur film 1990 et César du meilleur acteur. Et du meilleur acteur de la décennie et outre-Atlantique Oscar du meilleur acteur.
V L'Amérique
15.Le don
Avec « Le cercle des poètes disparus » Weir réussit à traiter des thèmes sérieux dans un film populaire. Par le biais du professeur contestataire, Weir pose des questions sur l'enseignement traditionnel.
16.L'affaire du Time
En février 1991, le Time magazine publie une interview de Gérard en 1978, indiquant qu'à 9 ans, il a participé à son premier viol. Cette idée de viol à 9 ans paraît ridicule, mais les nombreuses attaques dans les journaux vont lui porter un rude coup au moral. L'acteur boit et mange chaque jour davantage et plus il grossit, plus il s’enfonce dans la déprime.
La presse française précise que Time Warner est la société mère de Time magazine et de Warner Brothers, studio influent dHollywood. La perte d'un Oscar pour la France a profité à Warner Brothers. Plusieurs critiques affirment que le scandale du Time a privé Cyrano du prix qui lui revenait. En quelques semaines, Gérard est passé en Amérique du rang d'acteur encensé, acclamé, nominé aux Oscars, à la disgrâce publique et au désespoir.
17.Christophe Colomb
1991 « Tous les matins du monde » avec son fils et son ami Alain Corneau même réalisateur que « Le choix des armes et fort Sagane » est un succès.
1992, naissance d'un enfant qu'il a eu avec un mannequin franco-américain. Pour son rôle difficile de Christophe Colomb dans 1492, Gérard trouve le ton dès le premier tour de manivelle. Malgré sa qualité, le film n'obtient pas le succès mérité.
L'affaire du Time et la déception de 1492 mettent un terme à son rêve américain. Il veut rentrer en France et retrouver son havre de paix et ses vignobles dans la vallée de la Loire.
« Épilogue »
Quand il s'occupe de ses vignes et de son jardin, Gérard est un autre homme. Il quitte le monde du cinéma pour devenir un paysan. Tigné, c’est sa maison, son pays, ses racines.
Alors qu'il est acclamé pour ses débuts dans « Tous les matins du monde », son fils est arrêté pour trafic de drogue. Mais cette crise rapproche Gérard et Élisabeth. « IL y a toujours des zones d'ombre en moi, voilà pourquoi je veux aller au fond des choses, jusqu'aux extrêmes ; comme l'alcool. »
Gérard revient toujours aux valeurs éthiques, aux vertus essentiel qui, selon lui, gouvernent et inspirent l'art de jouer, de faire du vin, de cuisiner, de vivre : l'authenticité, la pureté et la générosité spirituelle.
J’avoue être plutôt déçu par ce grand acteur qu’est Gérard Depardieu. Qu’il choisisse l’exil fiscal, c’est son choix, c’est vrai que la Russie a un système fiscal très lacunaire donc certainement avantageux.
Mais est-il nécessaire en plus de faire l’éloge de l’autocratie ? C’est vrai qu’il fréquente souvent des dictateurs redoutables moyennant rémunération.
Bref le talent ne peut tout excuser et l’argent tout justifier.
Oui il y a des HOMMES qui marquent leur contemporains et bien meme au delà. On ne classe pas Mr Depardieu pas plus dans une catégorie que dans un tirroir ou dans une boite, d'ailleur quel tirroir quel boite peut contenir autant de talent de richesse et de generosité, oui bien sur il est payé pour son talent, mais il vous en donne pour votre argent. Sa popularité auprés des français vient justement de ce qu'il donne a voir dans les roles qu'il joue d'ailleur il ne les jouent pas il les habitent. Chacun de nous c'est identiffier ou attacher un jour aux personnages qu'il incarne, par-ce qu'il touche comme Thomas le coté de la ou jaillie le don. Gérard DONNE à chacun de nous de la joie de l'émotion de la colére du rire des larmes voilà son travaille, est il le fait bien est c'est bien là, la difference. Je ne vais pas refaire l'article d'Adélaïde Minguet il est trés bien fait. Je rajouterais simplement que je comprend son choix, quand je paie mes charges à l'urssaf je ne le fait pas toujours dans la joie, donner partager aider oui mais je ne veux pas me faire traire. Je sais bien, enfin je suppose qu'il ne serat pas dans le besoin meme a hauteur de 75%. Son désir de bouder ce systeme ne me choque pas, chacun de nous fais ce qu'il veut avec ce qu'il gagne. Pour etre direct, heu! non je ne vais pas le faire mais je pense que vous me comprenez. En résumé il a mis le doigt ou ça fait mal, osez défié ce qui vous pompe Ce qu'il a, est a lui il ne la pas voler.
Je n'ai jamais été un fan de Depardieu auquel je reproche entre autres d'avoir massacré le texte de Cyrano de Bergerac au cinéma. "Terre de compassion" est un site qui veut promouvoir l'émerveillement et la compassion: Depardieu ne suscite chez moi ni l'un ni l'autre. On ne va pas non plus trop s'apitoyer sur le sort des gens qui gagnent plus d'un million d'euros par an. Ils ont un moyen trés simple pour ne pas payer leurs 75%: donner leur surplus de revenu à Points-Coeur qui leur enverra un reçu fiscal.
Mais en fin qu'est ce que cet article vient faire sur ce site !!?? C'est une antichambre du Cri du contribuable ma parole !!??
Depardieu est un artiste remarquable, mais qui a des fréquentations politiques déplorables et un comportement citoyen d'enfant gâté. Pas de quoi l'ériger en exemple sur un site qui se veut axé sur la "compassion".
Lorsqu'on a fait basé sa fortune sur le produit d'une des industries les plus subventionnées de la Nation, on ne se montre pas en martyre d'une imposition "à 75%", certes, mais sur la dernière tranche de revenu imposé. Il n'a jamais été question d'un impot confiscatoire sur l'ensemble de la fortune de Monsieur Depardieu, ne vous en déplaise !
Chere Olympe, Il ne me semble pas que l'article erige G Depardieu en exemple de compassion. La compassion est un regard que l'on pose sur les personnes, sur les evenements, sur la realite. Et je crois que c'est ce qu'essaie de faire les auteurs des articles de ce blog. Et cet article aussi. Apprendre a regarder d'un regard nouveau, plus profond, plus ouvert, plus misericordieux les personnes, les evenements.
J'accueille la compassion, mais sincère et non faussée, lorsqu'elle ne porte pas une idéologie masquée en son sein.
Merci "Anonyme" pour cette réponse faite à Olympe. En effet, nous sommes invités chaque jour à changer notre regard sur la réalité du monde qui nous entoure. Dans cet article, j'ai souhaité donner du sens à ce qui n'en avait pas pour notre chère et tendre société. Dans ce cadre, il ne faut pas voir uniquement l'acte de Gérard Depardieu, mais bien ce qui l'a amené à agir…
Ma miséricorde va effectivement à Gérard, mais pas pour une idéologie libérale qui prend les atours de la religion où je pense me reconnaître.