Home > Spiritualité > Marie, Mère de Dieu

Le 1er janvier, l'Eglise fête Marie, Mère de Dieu. Quelques lignes d'Adrienne von Speyr peuvent nous aider à nous approcher un peu de ce mystère.


© Natalka Satsyk

"Voilà qu’elle porte l’Enfant en elle. Elle le porte en son corps et en son esprit. Corporellement il se développe en elle et a besoin de sa substance pour grandir. Spirituellement pourtant, c’est plutôt l’Enfant qui développe et forme la Mère. Dans son oui, elle était prête à devenir spirituellement la Mère du Seigneur. Dans la maternité, l’Esprit du Seigneur s’empare d’elle pour la féconder dans le sens de l’Esprit. Ainsi la maternité devient-elle la clef de tous les autres mystères de Marie. Elle les contient en elle comme la Mère porte en elle le Fils ; car tous ses mystères ont leur essence, leur moyen et leur solution dans le Fils. Elle les possède en partie sans les connaître ou du moins sans les pénétrer elle-même ; pour sa tâche il ne lui est pas nécessaire de tout saisir, pas plus qu’elle n’a besoin de comprendre l’Enfant qu’elle porte. Sa tâche est de laisser le mystère s’opérer. Son oui libre l’a mise à la disposition de Dieu et, en conséquence, Dieu a disposé d’elle. Que désormais elle persévère simplement, qu’elle soit celle qui laisse faire, c’est là une œuvre assumée par la grâce. Elle a donné son consentement en toute disponibilité, sans vouloir contrôler tout ce à quoi elle consentait. Dans la maternité, un contrôle est encore moins possible ; il lui suffit de comprendre et de faire ce que la grâce à chaque instant lui montre et lui demande. Elle qui porte et forme le Fils de la grâce, elle se laisse elle-même porter et former par la grâce."

"Avec la naissance du Fils, Marie n’est pas au bout de sa fécondité ; c’est par là justement qu’elle acquiert la capacité d’enfanter tout chrétien qui est un membre du Christ. La maternité corporelle lui confère une maternité spirituelle illimitée. Chaque fois qu’un homme approche de son Fils, chaque fois que quelqu’un cherche sérieusement la foi, la conversion ou sa vocation, elle est là pour aplanir le chemin à sa manière toute féminine. Elle le fait de cette façon presque imperceptible qui lui est propre et qui est pourtant la plus efficace. Elle établit le lien entre le pécheur et son Fils. Elle ne se met pas entre les deux comme un tiers qui masquerait la vue du Christ, elle ôte au contraire tout ce qui pourrait gêner cette vue."

Adrienne von Speyr aux Editions Lessius (Belgique)

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