© Paul Anel
Des études alarmantes ont recensé plus d'un million de "hikikomori" au Japon : ce sont en majorité des jeunes, qui choisissent de vivre reclus à domicile, sans travailler. Dans la société japonaise, l'entreprise était un lieu d'appartenance et d'insertion plus important que la famille. Depuis que la mondialisation et la crise économique ont mis à mal ce modèle, les jeunes ont devant les yeux l'expérience de leurs parents : une vie de travail dure, parfois humiliante, et qui n'apporte aucun bonheur véritable. Il en résulte chez les jeunes un rejet parfois catégorique du monde du travail. La télévision et les jeux vidéos deviennent leurs refuges.