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Les vaccins à ARN risquent-il de modifier le génome?

L’arrivée imminente de deux vaccins à ARN messager contre Covid-19, fabriqués par Pfizer-BioNTech et Moderna, n’est pas sans susciter des questions. Beaucoup s’inquiètent du risque que ces vaccins, qui reposent sur l’inoculation de matériel génétique, ne modifient le génome et transmettent ces mutations à la descendance.

 

Source (Internet)

 

La réponse d’Yvan Pandelé, journaliste scientifique au Flux santé : Le mot génétique est anxiogène, il évoque les OGM et l’eugénisme. Le terme de «vaccin génétique», qui englobe les vaccins à ARN et à ADN, n’invite donc guère à la confiance. Mais c’est une peur qui ne repose sur rien de concret.

Commençons par remarquer que des bouts de séquence génétique, il y en a partout. Dans chaque cellule de chaque être vivant. Quand vous buvez un jus de carotte ou mangez un steak, vous ingérez des fragments d’ADN et d’ARN qui auraient bien du mal à vous faire muter. Encore faudrait-il que ce matériel puisse pénétrer intact dans le noyau des cellules et s’intégrer au génome.

Or, le fonctionnement des vaccins à ARN messager rend cette éventualité si peu plausible qu’elle tient de la science-fiction. Les médecins et biologistes compétents sur ces sujets sont même surpris – voire interloqués – de constater que cette inquiétude a gagné le débat public. Voyons pourquoi.

Les vaccins à ARN messager

Le processus d’expression d’un gène, quel qu’il soit, est le suivant. La portion d’ADN correspondant au gène est transcrite en ARN messager à l’intérieur du noyau de la cellule. L’ARN messager est ensuite transporté en périphérie de la cellule, dans le cytoplasme. C’est là qu’il est traduit en protéines, via une machinerie cellulaire bigarrée (ribosomes, appareils de Golgi…). Ce processus se déroule en continu dans les cellules de l’organisme.

Les vaccins à ARN messager tirent profit de cette faculté pour produire l’antigène d’intérêt – la fameuse protéine S du coronavirus – au sein du corps humain. On n’injecte pas la protéine elle-même, mais l’ARN messager qui code pour elle. Cette séquence est transportée dans des nanoparticules de lipides, qui fusionnent avec les cellules rencontrées pour y relâcher leur cargaison.

 

Heidi.news, DR. Créé avec BioRender

 

La machinerie cellulaire s’active alors à traduire ces fragments d’ARN étrangers en protéines S virales, exactement comme elle le fait avec des milliers d’ARN messagers humains. (C’est ce mécanisme qu’emploie le coronavirus pour se répliquer dans son hôte, en lui faisant produire ses propres protéines.)

 

Heidi.news, DR. Créé avec BioRender

 

Avec les vaccins à ARNm, on n’injecte pas l’antigène viral mais son plan de fabrication. Ce processus a l’avantage d’éviter les problèmes de mise en culture et de purification inhérents à la production des vaccins classiques. Et il s’avère mille fois moins invasif que n’importe quelle infection virale, comme le remarque le biologiste Bruno Pitard, directeur de recherche CNRS et spécialiste de ces technologies à l’université de Nantes:

«On se pose la question d’une intégration au génome avec un système de transport lipidique de l’ARN alors qu’on ne se pose pas la question avec le coronavirus! Et pourtant, il fait produire à la cellule hôte, à partir de ses propres molécules d’ARN, pas moins de vingt-neuf protéines…»

Le risque d’intégration génomique

Nombreuses sont les raisons pour lesquelles l’ARN messager n’est pas en mesure de modifier le génome des cellules humaines. Voyons cela.

 

Pour lire la suite de cet article d’Yvan Pandelé, publié le 11 décembre 2020 sur le site Heidi.news  Cliquer ici

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2 Commentaires

  1. Anonyme

    Pas très rassurant: c’est comme si un virus informatique serait confronté à nombre de parts feus. ça ne prouve pas qu’il ne puisse les déjouer tous sur le tas. Un retour d’expérience à long terme serait le bienvenu.