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Jean-Marie Elie SETBON, marié, père de 8 enfants, est un Juif converti au catholicisme. Attiré par le Christ en croix depuis son enfance, c’est suite à un long cheminement qu’il reçoit le baptême, en septembre 2008. Depuis, il témoigne de sa conversion, racontant simplement comment il s’est laissé attirer, saisir par le Christ. Il a récemment écrit un livre relatant son itinéraire « De la kippa à la croix, Conversion d’un Juif au catholicisme ». Retour sur une rencontre lors d’une conférence donnée à Hyères, le mardi 9 avril 2013.

Une mystérieuse attraction

Jean-Marc est un jeune garçon juif. Pourtant, le jeune garçon a un secret : il est attiré, inexplicablement, par le crucifix. Dès son enfance, lors de vacances en Vendée, il aime regarder les calvaires, au bord des routes : « Je reste comme cela en silence devant le crucifix, et je parle à quelqu’un. Pour moi, avant tout, il y a une présence. C’est un lieu où je peux parler à quelqu’un. Et je le fais en cachette, parce que mon père est juif et ma mère est juive. On ne peut pas parler de Jésus à la maison. »

A 12 ans, cette attraction le conduit à entrer dans une église : il choisit celle qu’il voit de sa fenêtre de banlieue, un peu éloignée, où il peut se rendre discrètement : le Sacré-Cœur de Montmartre. C’est là qu’il assistera à sa première messe, puis communiera pour la première fois : « Il ne se passe rien d’extraordinaire, sauf quelque chose qui travaille de l’intérieur. Et j’ai envie de reprendre "la Chose". » Il retourne donc régulièrement à la messe en cachette, pour aller communier.

Il porte en secret un crucifix, apprend par cœur l’évangile de St Jean, et décide de se convertir. Il a 17 ans. N’ayant pas eu la réponse auprès d’un prêtre à qui il avait confié son désir, il décide d’approfondir sa religion, en allant à la source, en Terre sainte. Il n’en rentre qu’à 26 ans. Il s’appelle désormais Elie et, devenu rabbin « avec la barbe, le chapeau, la kippa, les papillotes », il s’installe à Grenoble. « Le problème, explique-t-il avec humour, c’est que le syndrome revient ! » 

Il se marie, déménage en région parisienne et les naissances se succèdent : Rachel, Déborah, Rebecca, Myriam, Joseph-Raphaël, Gabriel… Enceinte de son 7ème enfant, sa femme apprend qu’elle a un cancer. Elle meurt en 2004. Devenu père au foyer, Elie élève seul ses 7 enfants, vivant de l’aide sociale.

Un jour, alors qu’il est avec ses enfants sur la plage de Trouville, pendant les grandes vacances, il se sent attiré par le grand calvaire qui surplombe la plage. Il a l’intuition que le cardinal Lustiger est mort, ce qui lui est confirmé à la télévision. Il verra un lien étroit entre le décès de ce Juif converti et son propre parcours. Peu après, dans la nuit, il sent la présence de Jésus dans sa chambre. Mais ce qui le bouleverse et qui est pour lui le « déclic », c’est un film sur la vie de Jean Paul II, qu’il découvre un soir à la télé.

Une quête de tout l’être

Des amitiés l’aident dans sa quête de vérité. Notamment celle avec un père carme. Un jour, celui-ci lui glisse. « Sache une chose, Elie, L’ancien prépare le nouveau, le nouveau c’est la plénitude de l’ancien ». « Dans ma tête, je me suis dit, il me raconte vraiment n’importe quoi. » C’est le début d’une longue quête intellectuelle. Elie veut comprendre en quoi l’ancien testament prépare le nouveau. Il bute aussi sur la dévotion mariale dans l’Eglise. Son ami l’accompagne, patiemment : « Il ne s’est jamais énervé, il ne s’est jamais offusqué, il a essayé de comprendre où j’en étais ».

Il se noue également d’amitié avec les sœurs de Bethléem, qui l’accompagneront durant son temps de catéchuménat, qui sera loin d’être tranquille ! Si son cœur est décidé, sa tête ne suit pas : il ne comprend pas toujours la position de l’Eglise, ses questions bibliques lui paraissent sans réponses, il est  « sans repos » et n’arrive pas à « basculer » véritablement. Il demande au Christ une réponse.

Elle arrivera la veille de la Pentecôte. Soudainement, « c’est l’illumination totale ». « Le Seigneur m’ouvre l’intelligence des écritures ».

Un choix qui change une vie : envoyé en mission

Il recevra le baptême le 14 septembre 2008 et prendra le nom de Jean-Marie Elie. Un choix courageux qui lui vaut d’être renié par sa famille. Ce qui frappe en cet homme, c’est d’ailleurs sa grande liberté intérieure, assortie d’un profond attachement à l’Eglise, d’un grand sens de l’incarnation et de la Parole de Dieu.

Aujourd’hui, missionné par son évêque, Jean-Marie Elie, aime donner son témoignage. Il l’a mis par écrit dans un livre qui retrace son histoire : « Ce livre raconte une conversion, mais surtout l’histoire d’un homme qui a lutté très longtemps contre le Dieu de Jésus qui l’attendait et lui faisait signe. »

 

 

 

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2 Commentaires

  1. angles

    je connais bien le peuple juif c'est surtout leur histoire

    j'ai la ferme conviction que juif ou pas ce qui est important c'est de croire a un dieu unique le peuple juif a la particularité d'etre depuis abram le peuple qui a un seul dieu mais si on se place au niveau des premiers chretient qui etaient des esclaves des pays limitrophes rencon de guerre

    pour enrichir les conquérants. qu'importe aujourdh'ui avec tous ces melanges de races le principal est de croire en dieu.les uns font mieux que les autres mais peut importe .Moi je suis sortie du milieux adventiste ce qui me genais chez eux c'est la pensée unique il falait pensée et vivre comme le pasteur voulait sans quoi on était possédé du démon etc…et je ne me suis jamais baptisé adventiste

    néanmoins cette conviction du dieu unique ma conduit a entrée dans l'église catholique et tout de suite je me suis sentis chez moi et en 2005 ce fut fait meme si les menbres actif de l'eglise ne sont pas représentatifs de mes aspirations c'est pourquoi je n'ais pas encore ete confirmé pour en revenir a l'église et au catholicisme c'est l'UNIVERSALITE l'église pour tous et non pas pour des spécimens de model que seul cette pensée unique relie

    apres avoir pendant 25 ans étudier l'histoire juive dans les moindres détailles mais sans rien retenir pour ma propre vie , jesus est né juif , l'histoire de lumanité relate la vie du peuple chrétient et c'est cela que je pense est l'essentiel

    croire que dieu est vivant, jesus ressucité est vivant et le saint espris anime notre fois

    ps pardont pour les fautes

     

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